Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
MÉCANICIEN, -IENNE, subst. et adj.
I. − Substantif
A. − Vieilli. Physicien, mathématicien spécialiste des sciences mécaniques. Dès le milieu du XVIIIe, les mécaniciens de l'époque ne se contentent plus de l'étude des corps rigides (...), mais ils s'attaquent au mouvement des fluides avec certains succès fort prometteurs (Les Sc. mécan. et l'avenir industr. de la Fr., La Docum. fr., 1980, p.12).
En partic. Celui qui invente des machines, qui en dirige la construction. La mécanique Jacquard a été inventée à Lyon par un mécanicien français qui lui a donné son nom (Araud, Thomas,Fabric. drap, 1921, p.26).
En appos. Ingénieur(-)mécanicien. Mais il est suffisamment mécanicien pour concevoir une machine spéciale ou une installation, car il sait à quelles exigences elles devront répondre mieux que l'ingénieur-mécanicien (Brunerie,Industr. alim., 1949, p.155).
B. −
1. Celui, celle qui monte, entretient ou répare des machines. Mécanicien des télécommunications. Mécanicien de moteurs d'avions. Mécanicien du fond des mines de houille (...). Mécanicien réparateur d'automobiles (Encyclop. éduc., 1960, p.165).C'était un simple mécanicien wurtembergeois qui, embauché chez Otto, s'était consacré au perfectionnement des moteurs à gaz (P. Rousseau,Hist. techn. et invent., 1967, p.341).
En appos. Ah! vous en avez crevé un? (...) Quel type était-ce? − Un ouvrier mécanicien (A. France,Bergeret, 1901, p.395).Vous avez la belle part cette fois-ci, lui répondit le chef mécanicien (Peisson,Parti Liverpool, 1932, p.76).Mécaniciens-autos, tôliers-autos, mécaniciens-cycles (Robert,Artis., 1966, p.163).
2. Spécialement
a)
α) AVIAT. Personne chargée de l'entretien du matériel, de la surveillance du fonctionnement des systèmes mécaniques. Mécanicien navigant. Mitrailleurs et mécaniciens, tendus comme toujours avant le combat, cessaient de regarder vers Teruel (Malraux,Espoir, 1937, p.815).Le pilote, le mécanicien et le radio ne tentent plus une aventure, mais s'enferment dans un laboratoire. Ils obéissent à des jeux d'aiguilles, et non plus au déroulement de paysages (Saint-Exup.,Terre hommes, 1939, p.148).
β) CH. DE FER. Celui qui conduit, qui entretient une locomotive. Je suis mécanicien de locomotive. J'appartiens au dépôt d'Arles (Cendrars,Bourlinguer, 1948, p.277).
γ) MAR. Homme chargé de la conduite et de l'entretien des machines et des moteurs à bord (d'apr. Le Clère 1960).
En appos. Ingénieur(-)mécanicien de la Marine marchande; lieutenant mécanicien. Pour les officiers mécaniciens, la filière à suivre est analogue à celle que nous avons indiquée plus haut pour les officiers de pont (M. Benoist, Pettier,Transp. mar., 1961, p.147).
b) ODONTO-STOMATOLOGIE. Mécanicien(-)dentiste. Aide dentiste, spécialisé dans la fabrication des appareils de prothèse dentaire. La matière première employée par les mécaniciens dentistes pour la préparation des pièces de prothèse, ponts et dentiers, a été la gutta-percha (Graffigny,Industr. caoutch., 1928, p.141).
C. − Subst. fém., INDUSTR. TEXT. Ouvrière couturière qui travaille à la machine à coudre. Mécanicienne apprêteuse. Mécanicienne gantière complète. Mécanicienne finisseuse, doubleuse en fourrure (Encyclop. éduc., 1960, p.165).
II. − Emploi adj. Caractérisé par le développement du machinisme; relatif au machinisme. Méfions-nous de l'histoire; car elle n'est que trop sujette à analyser les situations et les événements selon l'intelligence mécanicienne (Alain,Propos, 1921, p.245).C'est bien sous cet aspect de l'intelligence mécanicienne (liée au génie de Pascal comme elle l'était au génie de Léonard) qu'il faudrait d'abord regarder le journal (Thibaudet,Réflex. litt., 1936, p.218):
. La machine envahit le monde et les imaginations. L'artiste aussi sera pendant un temps sa proie bienheureuse. La victoire mécanicienne entraîne à sa suite tout un cortège de notions: rationalisme, vitesse, série, taylorisation, économie... Arts et litt., t.2, 1936, p.10-4.
Prononc. et Orth.: [mekanisjε ̃], fém. [-jεn]. Ac. 1740: méchanicien: ,,on prononce mécanicien et plusieurs écrivent ainsi``; dep. 1762: -ca-. Étymol. et Hist. 1. a) 1696 «personne qui possède la science de la mécanique» (Furetiriana, 158 ds Fr. mod. t.6, p.63); b) 1738 «personne qui invente, calcule, construit des machines» (Voltaire, Phil. Newt., II, 1 ds Littré); 2. a) 1834 «celui qui conduit une locomotive» (Biot, Manuel du constructeur des chemins de fer, 153 ds Wexler); b) 1840 «celui qui monte ou répare des machines» (Ac. Compl. 1842); 1845 ouvrier mécanicien (Besch.); c) 1845 ingénieur-mécanicien «ingénieur qui établit des plans de machines» (ibid.); 1931 «officier de marine chargé des machines du bord» (Lar. 20e); 1932 officier mécanicien «id.» (Peisson, op. cit., p.114). Dér. de mécanique*, sur le modèle de mathématicien*; suff. -ien*. Fréq. abs. littér.: 437. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 164, b) 476; xxes.: a) 1102, b) 799. Bbg. Gohin 1903, p.297. _ Quem. DDL t.17. _ Wexler 1955, p.110, 114, 127, 146.