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LUTRIN, subst. masc.
Pupitre élevé sur une base ou sur un pied servant dans les églises à supporter les livres de chant ou les livres liturgiques. Chanter au lutrin; lutrin de table. Au milieu de cette abside déshonorée, le bec ouvert, l'œil irrité, les ailes à demi déployées, s'effare et frissonne l'aigle de bronze d'Othon III, transformé en lutrin (Hugo,Rhin,1842, p. 74).Le curé l'a choisi comme fossoyeur et il chante encore le dimanche au lutrin (Bernanos,Crime,1935, p. 746).
P. méton., vieilli. Ceux qui chantent au lutrin. C'est lui qui dirige le lutrin, qui donne le ton au lutrin (Ac. 1835, 1878).
Prononc. et Orth.: [lytʀ ε ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1135 letrin «pupitre d'église où l'on place les livres de chant» (Couronnement Louis, 50 ds T.-L.); xives. lutrin (Roques t. 1, IV-V, 4829), graphie isolée; lutrin dans la lexicogr. à partir de Cotgr. 1611; 1546 chantant au letrain (Rabelais, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, XLI); 2. 1835 «ceux qui chantent au lutrin» (Ac.); cf. 1857 (Goncourt, Journal, p. 398: avec ces figures de paysans béats, il eut un beau lutrin de singes). D'un lat. pop. *lectrinum, dér. de lectrum «pupitre» vie-viies. (CGL t. 5, 602, 52) formé sur le supin lectum de legere «lire», la forme initiale letrin qui s'est maintenue jusqu'au xviies. est devenue lutrin d'apr. lu part. passé de lire*. Fréq. abs. littér.: 61. Bbg. Alessio (G.). Saggio di etimologie francesi. R. Ling. rom. 1950, t.17, pp.183-184.