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* Dans l'article "LUSTRE2,, subst. masc."
LUSTRE2, subst. masc.
A. −
1. Éclat, naturel ou artificiel, de ce qui est brillant ou poli. Le lustre de l'argenterie, du parquet. L'aspect terne et mat de cette peinture [à fresque] qui ressemble à du pastel fixé, surprend l'œil habitué au lustre de l'huile (Gautier,Guide Louvre,1872, p. 100).Un méchant complet bleu sombre dont le pantalon tirebouchonne, dont la mauvaise teinture vire au violâtre, sous un lustre d'usure à la limite de l'effrangement (Genevoix,Avent. en nous,1952, p. 68):
1. ... M. Mercoeur, ancien capitaine de dragons qui (...) avait obtenu quelque richesse maintenant visible dans le lustre de ses bottes à glands (...), de son col en satin, et de ses moustaches lissées à la pommade hongroise. Adam,Enf. Aust.,1902, p. 265.
Loc. Donner du lustre (à qqc.). Faire briller (quelque chose). Une eau merveilleuse pour donner du lustre à la peau (Labiche,Trente millions Gladiator,1875, I, 8, p. 26).J'ai baigné, j'ai savonné mon pauvre chien dans ma baignoire. J'espérais que la propreté allait donner quelque lustre à son poil! (Gide,Journal,1906, p. 210).
2. P. méton.
a) Apprêt (des étoffes, des fourrures) qui donne de l'éclat. Ses vêtements un peu neufs, mais d'un lustre éteint et d'une coupe irréprochable (Villiers de L'I.-A.,Contes cruels,1883, p. 311).
b) CÉRAM. Enduit irisé, brillant et peu épais que l'on applique le plus souvent sur l'émail cuit. Les lustres utilisés en céramique sont constitués par des résinates métalliques (Coffignier,Vernis,1921, p. 627).
B. − Au fig. et littér. Éclat, relief que confère (à une personne, un peuple, une oeuvre) une qualité particulière, une valeur positive. Servir de lustre (Ac. 1798-1935). Dépouillons l'écrivain du lustre que lui conserve encore la tradition et regardons-le dans la réalité de sa vie d'artisan d'idées et de praticien du langage écrit (Valéry,Regards sur monde act.,1931, p. 210).
En loc. verb. Elle [la science] est nécessaire comme toute autre chose; elle orne, elle donne du lustre à un pays (Renan,Avenir sc.,1890, p. 123).[Les] fugues du clavecin (...) en ut majeur et en si bémol ne prennent tout leur lustre que jouées avec la plus exquise délicatesse (Gide, Journal, 1929, p. 919).
Vieilli. Dans son lustre (Ac. 1798), dans tout son lustre (Ac. 1835, 1878). Dans toute sa beauté, dans tout son éclat.
Rem. Toujours au sing. dans les emplois A et B.
C. − Appareil d'éclairage décoratif formé de plusieurs branches portant autrefois des bougies, des becs de gaz, aujourd'hui des lampes électriques, suspendu au plafond d'une pièce d'appartement, d'une salle, d'un théâtre ou d'une église. Lustre électrique; lustre à cristaux; lustre en cristal; lustre de style. Au plafond, un lustre hollandais dont une seule lampe est allumée; économie. Une mouche d'hiver se chauffe, mélancolique, sur l'ampoule (Duhamel,Journal Salav.,1927, p.162).Un lustre en baccarat compliqué pendait au plafond (Van der Meersch,Invas. 14,1935, p. 153).
Au fig., loc. [En parlant d'un bruit, de mouvements particulièrement importants] À en décrocher les lustres. Au milieu du bastringue, plusieurs couples dansaient le cancan à en décrocher les lustres (Benoit,Atlant.,1919, p.204):
2. Et dès que vous avez fini, ce sont des applaudissements à décrocher les lustres, et vous ne pouvez même pas vous en aller en paix. Il faut revenir saluer dix fois, douze fois et même davantage. Duhamel,Cécile,1938, p. 135.
Prononc. et Orth.: [lystʀ ̭]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1482 [ms. 1507] au fig. «éclat» (Guillaume Flamang, Vie et passion de monseigneur St Didier, éd. J. Carnandet, p. 34: Lengres est lustre lumineux, Louange, lyesse louable); 1489 au propre et au fig. (R. Gaguin, Le Passe-Temps d'oysiveté ds Rec. poés. fr. t. 7, p. 262: Ars et trousses nous eslevons Et nous mirons au lustre d'armes); 1547 au propre (J. Martin, Architecture [trad. de Vitruve], p. 104 ro: icelles incrustatures [...] pourront durer en vigueur iusques a bien longue vieillesse, et davantage avoir un lustre dont il ne se perdra tant soit peu); spéc. 1586 «apprêt qui donne aux étoffes leur éclat» (Rec. de doc. tirés des anc. minutes de notaires, déposés aux Arch. de l'Yonne, éd. E. Drot, p. 94 ds IGLF); 2. 1657 «appareil d'éclairage suspendu au plafond, et portant plusieurs bougies ou plusieurs lampes» (Villiers, Journal d'un voy. à Paris, p. 66 ds Gay: lustres de cristal). Empr. à l'ital. lustro «gloire, renommée» (Giordano da Pisa ds Batt.), «éclat, luminosité» (ca 1336, Boccace, ibid.), déverbal de lustrare «rendre fameux, illustre» (dep. 2emoitié xiiies., ibid.), aussi «illuminer, éclairer», empr. au lat. lustrare «éclairer», propr. «purifier par un sacrifice expiatoire», dér. de lustrum (lustre1*). Fréq. abs. littér.: 729. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 872, b) 1 595; xxes.: a) 1 102, b) 838.
DÉR.
Lustrerie, subst. fém.a) ,,Ensemble de lustres destinés à l'éclairage`` (Lar. Lang. fr.). Les migrateurs de mon espèce, qui ne s'embarrassent ni d'éclairages sous corniches (...) ni de lustrerie, vous troussent une installation en 48 heures (Colette dsLar. Lang. fr.).b) Fabrique, commerce des lustres. [Lyon]. Études: quatre ans − professions: mécanique générale, mécanique de précision, chaudronnerie et chauffage central, construction électrique, bronze d'art et lustrerie (Encyclop. éduc.,1960, p. 173).[lystʀ ɔ ʀi]. 1reattest. 1868 (Monit. univ., 22 mai, p. 732, 3ecol. ds Littré Suppl.); de lustre2, suff. -erie*.
BBG. Duch. Beauté. 1960, p. 110. − Hope 1971, p. 43. − Kohlm. 1901, p. 22. − Wind 1928, p. 192.