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LUISANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I.− Part. prés. de luire*.
II.− Adjectif
A.− Qui émet de la lumière. On ne voyait plus rien que les feux des rues et les étoiles, ces larges étoiles luisantes, scintillantes, du ciel d'Afrique (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Soir, 1889, p. 1130).
ZOOL. Mouche luisante (Ac. 1878-1935). Ver luisant. Coléoptère dont la femelle est phosphorescente. Et sur la rive, dans l'herbe épaisse et noire, des lucioles, des vers luisants, scintillant d'une lueur bleue comme celle des étoiles (Karr, Sous tilleuls,1832, p. 44).
Emploi subst. fém.
Arg. et pop., vx. ,,Lune`` (Delvau 1883). Synon. luisarde (v. luire, rem. 2).
ASTRON. [Dans une constellation] Étoile qui brille d'un éclat particulier. La luisante de la Lyre (Ac.).
P. anal. [En parlant des yeux, du regard] Des yeux luisants de fièvre. Le pauvre Jean, sevré de tout plaisir, retenu au logis par le manque d'argent, regardait ces filles avec des yeux luisants de convoitise (Zola, Fortune Rougon,1871, p. 127):
1. Brusquement son masque serein vola en éclats, Henri eut devant lui un visage de chair et d'os, aux lèvres tremblantes, aux yeux luisants de larmes : ,,Tu m'as dit que tu ne pouvais pas m'emmener!`` Beauvoir, Mandarins,1954, p. 81.
B.− P. ext. [En parlant de qqc. de lisse, de poli, de gras] Qui réfléchit la lumière. Crâne luisant; bois, meuble, parquet luisant; étoffe, soie luisante. Aucune tapisserie ne cachait les murailles nues, mais l'enduit qui les couvrait était d'un stuc si pur, si poli, si luisant, qu'on l'eût dit du plus beau marbre de Paros (Sue, Atar-Gull,1831, p. 29).Elle faisait des conserves et des confitures, (...) elle rangeait les pots luisants, avec les étiquettes : fraises, framboises, pommes, dans les placards (Triolet, Prem. accroc,1945, p. 160):
2. Dès le seuil, ses yeux allèrent droit aux six pièces de cent sous, que Fouan avait eu l'imprudence de remettre sur la table (...). Et il s'avança, sans quitter de l'œil les pièces blanches, luisantes comme des lunes à la chandelle. Zola, Terre,1887, p. 215.
[Avec un compl. prép. spécifiant la cause] Peau luisante de graisse. Les gens qui pataugent, et les trottoirs luisants de boue (Taine, Notes Paris,1867, p. 25).Elle a les yeux hors de la tête, la figure rouge et luisante de sueur (Colette, Cl. école,1900, p. 219).Il enfila très vite un bleu, lissa d'un coup de peigne ses cheveux qu'il tenait toujours luisants de pommade (Duhamel, Désert Bièvres,1937, p. 112).
En partic. [En parlant d'un tissu, d'un vêtement] Rendu brillant par l'usure, le frottement. Synon. lustré.Elle suivit des yeux son étrange amant glissant sur ses pantoufles de feutre, serré dans sa jaquette aux pauvres basques, au col étroit, luisante aux coudes (Bernanos, Soleil Satan,1926, p. 94).
Emploi subst. masc.
Qualité de ce qui réfléchit la lumière. Le luisant d'une étoffe. La graine de l'ortie mêlée au fourrage donne du luisant au poil des animaux (Hugo, Misér.,t. 1, 1862, p. 206).La joie du midi glissait et jouait sur le luisant des feuilles, le brillant des fleurs, bourdonnait dans le silence et la chaleur (Goncourt, MmeGervaisais,1869, p. 16):
3. Son nid [de la grive], fort exposé sous l'humide abri des vignes, est de mousse au dehors et échappe aux yeux, mêlé à la verdure; mais regardez dedans : c'est une coupe admirable de propreté, de poli, de luisant, qui ne cède point au verre. Michelet, Oiseau,1856, p. 212.
PEINT. Effet de la lumière réfléchie sur les tableaux peints à l'huile ou vernis qui empêche de distinguer la peinture. (Dict. xixeet xxes.).
Au plur. Reflet causé par la lumière se réfléchissant sur une surface lisse, polie. Les luisants de la suspension de cuivre, le jaune tendre du papier peint et du chêne clair des meubles, le pénétraient d'un sentiment d'honnêteté dans le bien-être (Zola, Ventre Paris,1873, p. 682).Des rumeurs de voix et des pas dans les pierres, des dos de bure bleue, un chien qui furette, des luisants de hache (Pourrat, Gaspard,1931, p. 254):
4. ... un autel d'or au fond duquel une lampe allumée mettait un brasier de feu d'or; partout de l'or, de l'or orfévré, étalé, épanoui, éteignant, sous ses luisants superbes, le vert et le jaune antiques... Goncourt, MmeGervaisais,1869, p. 164.
Prononc. et Orth. : [lɥizɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Fréq. abs. littér. : 1 425. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 026, b) 2 540; xxes. : a) 3 039, b) 1 995. Bbg. Gohin 1903, p. 231. − Sain. Arg. 1972 [1907] p. 76.