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LOURDAUD, -AUDE, adj.
A. − [Correspond à lourd II A 1] Qui manque d'aisance dans le mouvement, dont les gestes sont gauches ou maladroits. Synon. balourd, lourd, pataud; anton. agile, preste.Elle me dit : «J'ai toujours été plutôt maladroite, un peu lourdaude...» (Green,Journal,1946, p. 46):
1. Le jeune homme, à cette question, laissa tout tomber par terre, avec un grand fracas. − Imbécile! s'écria Homais, maladroit! lourdaud! fichu âne! Flaub.,MmeBovary,t. 2, 1857, p. 177.
Emploi subst. Personne lourdaude. C'est un lourdaud, un vrai lourdaud (Ac.). Non, nous ne sommes plus ni paysan, ni noble, Ni lourdaud dans son pré, ni rustre en son vignoble (Hugo,Quatre vents esprit,1881, p. 54).
B. − [Correspond à lourd II B 1 ; du point de vue de l'aspect visuel] Dont les proportions, la disposition, la forme manquent de grâce ou de finesse. Synon. lourd, massif, mastoc (fam.); anton. aérien, élancé, svelte.Clocheton lourdaud. Leurs personnages sont ordinairement des bourgeois ou des gens du peuple; (...) patauds, courtauds et lourdauds (Taine,Philos. art,t. 2, 1865, p. 306).La voiture arrivait. C'était un petit coche lourdaud (Giono,Angelo,1958, p. 22):
2. C'est une valise de pauvre: de la toile beige sur une carcasse de carton; du mauvais cuir pour renforcer les coins; des poignées lourdaudes, bêtement écartées. Romains,Hommes bonne vol.,1932, p. 65.
C. − [Correspond à lourd II C 1] Dont l'esprit manque de finesse, de subtilité. Synon. balourd, lourd; anton. spirituel, vif, brillant.Le cocher s'appelle François. C'est un gars de la campagne, à moitié dégourdi seulement, un peu lourdaud, épais, obtus, et bon garçon (Maupass.,Contes et nouv.,t. 2, Hist. chien, 1881, p. 764).
Emploi subst. Personne dont l'esprit est lourdaud. Voilà un homme qui ne peut manquer de faire fortune, mieux que nous autres lourdauds qui avons la sottise de prendre les choses au sérieux... (Renan,Avenir sc.,1890, p. 438).Mais mon silence vous inquiétait. Vous cherchiez à savoir. Geneviève me prenait parfois par la tendresse: pauvre lourdaude que j'entendais venir de loin avec ses gros sabots! (Mauriac,Noeud vip.,1932, p. 144).
Prononc. et Orth.: [luʀdo], fém. [-o:d]. Ac. 1694-1740 lourdaut, -aude, dep. 1762 -aud, -aude. Étymol. et Hist. Mil. xves. adj. lourdault «sot, stupide» (Farce joyeuse, 199 ds Rec. gén. des Sotties, éd. E. Picot, t. 1, p. 30); 1480 subst. (Guillaume Coquillart, Droitz nouveaulx, éd. M. J. Freeman, p. 144, 295). Issu par substitution du suff. -aud*, -aut, à -eau (a. fr. -el): lordel «niais» (xiiies. Des braies au cordelier ds Rec. gén. de fabliaux, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, t. 3, p. 280: putain lordel). Fréq. abs. littér.: 60.