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LOMBARD, -ARDE, adj. et subst.
I.
A. − Subst. ou adj.
1. (Celui, celle) qui habite la Lombardie, province du nord de l'Italie, ou qui en est originaire. Le Lombard Pierre fut porté, par l'admiration universelle, de sa chaire de professeur à l'évêché de Paris (Ozanam, Philos. Dante,1838, p. 58).La Pucelle leva une compagnie (...) sous le commandement du capitaine lombard Barthélemy Baretta (France, J. d'Arc, t. 2, 1908, p. 134).
Les Lombards. Peuple germanique qui envahit l'Italie byzantine au viesiècle et s'établit dans la partie de ce pays qui a pris d'eux le nom de Lombardie.
Empl. adj. Propre à ce peuple germanique. Une charrue barbare (visigothe, lombarde, turque) foule et retourne les ossements de tels et tels Grecs et Romains (Chénier, Poèmes, Amérique, 1794, p. 92).
2. Dialecte italien parlé en Lombardie. Groupe ITALIEN (...) comprenant, dans la péninsule, un grand nombre de dialectes (gallo-italien au Nord : ligurien, piémontais, lombard, émilien-romagnol ...) (Lang. Monde,1952, pp. 48-49).
B. − Adj. Propre à la Lombardie ou à ses habitants. Pays lombard, région lombarde. La duchesse avait au contraire un peu trop de la beauté connue de l'idéal, et sa tête vraiment lombarde rappelait le sourire voluptueux et la tendre mélancolie des belles Hérodiades de Léonard de Vinci (Stendhal, Chartreuse,1839, p. 253).Un dix août radieux, d'une chaleur étouffante, lombarde (Arnoux, Seigneur,1955, p. 56).Il [un petit vacher] gardait les vaches du monastère dont on voyait le clocher mince et blanc au-dessus des pins lombards (Giono, Bonh. fou,1957, p. 148):
1. La cathédrale, triste et rêveuse, des bords du Rhin s'est convertie, sous le ciel lombard, à une foi sensuelle. De ses fleurs de marbre s'exhale l'odeur des citronniers et des myrtes du polythéisme. Quinet, All. Ital.,1836, p. 143.
Architecture lombarde. Style romano-byzantin de Lombardie (xie-xiiesiècle). [En parlant d'un monument] Qui s'inspire de l'architecture byzantine. L'enceinte lombarde du Kremlin détachait ses créneaux à deux cornes, ses guettes, ses tours, au bas de riantes casernes (Morand, Eur. gal.,1925, p. 110):
2. C'est donc le genre lombard [it. ds le texte] qu'il vous faut, c'est-à-dire une espèce bâtarde entre le gothique et le roman, un composé de byzantin et de moresque, un dévergondage de dentelles et de clochetons. Reybaud, J. Paturot,1842, p. 241.
Bande lombarde. Bande verticale de faible saillie reliée en haut par de petites arcatures, se détachant sur les murs extérieurs et principalement au chevet des églises romanes (d'apr. Vogüé-Neufville 1971).
Notation lombarde. Ancienne notation musicale. La notation lombarde, qui se compose des mêmes éléments que la précédente [la notation saxonne], mais dont les formes sont plus arrêtées (F. Clément, Hist. gén. mus. relig.,1860, p. 41).
École lombarde. Une des grandes écoles italiennes de peinture. L'expression d'école lombarde manque de vérité. Lanzi parle des écoles lombardes de Mantoue, de Modène, de Parme, de Crémone, de Milan, trop distinctes pour justifier une dénomination unique (Lar. 20e).
II.
A. − Subst. masc.
1. [Au Moy. Âge] Banquier prêteur sur gage, le plus souvent originaire de Lombardie.
P. ext., péj. Usurier. Consolez-vous, la mère, le bon Dieu n'est pas un lombard (Balzac, J.-C. en Flandre,1831, p. 306).
2. Vx, pop. Établissement autorisé à prêter de l'argent sur gage. Synon. Mont-de-Piété.Dans les lombards, l'intérêt est réglé par le magistrat (Ac.1835, 1878).,,Nom qu'on donne à Bruxelles au Grand-Mont-de-Piété`` (Delvau 1866, p. 228).
P. méton., région. et arg. ,,Commissionnaire du Mont-de-Piété, − dans l'argot des ouvriers qui ont travaillé avec des Belges`` (Delvau 1866, p. 228).
B. − Subst. fém. [En Savoie] Vent violent de secteur est à sud-est qui arrive de Lombardie et qui est à caractère de foehn (d'apr. George 1970). Une sorte de brouillard, en réalité les nuages de ce que nous appelons « la lombarde » (...) quand le vent souffle d'Italie, tordant tout (...) il gelait à pierre fendre, je le savais au crissement de la neige dure et métallique sous mes sabots. Je marchais devant moi dans cette ouate (Vialar, Faux-fuyants,1953, p. 45).
REM.
Lombard(o)-vénitien, -ienne,(Lombard-vénitien, Lombardo-vénitien) adj.Qui appartient à la Lombardie et aux États de Venise. Royaume lombardo-vénitien. Partie italienne de l'Empire d'Autriche (1815-1866). Si nous suivons la grande route, à la frontière du royaume lombardo-vénitien, vous serez arrêté (Stendhal, Chartreuse,1839, p. 74).Vers 1815, aucune grande région sur le continent européen n'avait une densité comparable à celle du royaume lombard-vénitien, soit 90 habitants par kilomètre carré (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum.,1921, p. 71).
Prononc. et Orth. : [lɔ ̃ba:ʀ], fém. [-aʀd]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. A. 1. 1174 « originaire de la Lombardie » (Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 2311 : Reinals li Lumbard); 1826 dialecte lombard « dialecte italien parlé en Lombardie » (A. Balbi, Introd. à l'Atlas ethnogr. du globe, p. 35); 1873 lombard « id. » (Lar. 19e); 2. 1721 Lombards « nom d'une ancienne peuplade de Germanie orientale qui envahit l'Italie du Nord » (Trév.). B. 1. 1260 « usurier » (Étienne Boileau, Métiers, éd. G.-B. Depping, p. 100); 2. 1762 « établissement autorisé à prêter sur gages » (Ac.). Empr. à l'ital.lombardo (xiiies., au sens 1, Guittone d'Arezzo ds Batt.), du lat. médiév. longobardus (978, Chronicon Salernitanum ds B. Migliorini, Storia della lingua italiana, p. 48), altération, prob. sous l'infl. de longus, du lat. langobardus, plur. langobardi « nom d'un peuple de la Germanie septentrionale » (v. FEW t. 5, p. 160). Fréq. abs. littér. : 191. Bbg. Quem. DDL t. 7.