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LOCOMOTION, subst. fém.
A. − PHYSIOLOGIE
1. Faculté qu'ont certains êtres vivants de se mouvoir. Organe de locomotion. Corps doués de la vie animale, mais privés de locomotion (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 37).Rapports très précis qui existent entre cet organe [l'œil] et l'appareil de locomotion (Bergson, Évol. créatr.,1907, p. 72):
1. Sans doute, les animaux doués de locomotion, et l'homme avec son intelligence, sont mieux armés que la plante pour réagir contre les milieux ambiants. Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum.,1921, p. 7.
2. Action de se déplacer d'un lieu à un autre. On se remuait sur place sans se déplacer sensiblement; vraie parodie de la locomotion (Amiel, Journal,1866, p. 216):
2. ... la faculté d'exécuter des actions et des locomotions par le moyen des organes musculaires, est, dans les animaux, antérieure à celle de pouvoir éprouver des sensations. Lamarck, Philos. zool., t. 2, 1809, p. 143.
B. − P. ext. Action de se déplacer, de voyager; p. méton., ce qui permet de voyager. Locomotion automobile, électrique, routière. Le Premier Salon International de la Locomotion Aérienne (Industr. aéron. fr.,1962, p. 4).Les transformations de la locomotion terrestre et maritime ont été spectaculaires et peut-être ont-elles été déterminantes pour entraîner les autres « révolutions » encore tâtonnantes (Lesourd, Gérard, Hist. écon.,1968, p. 261):
3. Nous sortons fous, ivres de mouvements, de locomotion, allant dans les Champs-Élysées, notre chapeau à la main, avec de la fièvre dans les mains, pareils à des gens qui viennent de faire sauter une banque, épileptiques, marchant, gesticulant, parlant notre bonheur... Goncourt, Journal,1865, p. 157.
Mode, moyen de locomotion. Mode, moyen de transport. Il n'y avait pas d'autre moyen de locomotion que le train (Billy, Introïbo,1939, p. 176).Progrès des moyens de locomotion (Admin. P. et T.,1964, p. 22).
P. métaph. J'admirai aussi cette puissance merveilleuse de la locomotion de la pensée humaine, de la presse et du journalisme, par lesquels une pensée qui m'était venue au front six mois auparavant, dans un bois de Saint-Point, venait me retrouver comme une fille qui cherche son père (Lamart., Voy. Orient, t. 1, 1835, p. 341).
Prononc. et Orth. : [lokomosjɔ ̃] et [lɔkɔmɔ-]. Passy 1914, Barbeau-Rodhe 1930, Warn. 1968 et Lar. Lang. fr. : [o]; DG, Pt Rob. : [ɔ]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1771 « action et faculté de se mouvoir d'un lieu dans un autre » (Cugnot ds Brunot t. 6, p. 415). Composé de loco-* et de motion « action de se mouvoir, mouvement », de motum, supin de movere (mouvoir*). Fréq. abs. littér. : 103.