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LIVARDE, subst. fém.
A. − MAR. Espar partant diagonalement du point d'amure à l'empointure supérieure d'une voile aurique et qui sert à la tendre sous le vent. Leurs voiles, de natte, ou de toile nattée, sont à livarde, et ne méritent pas une description particulière (Voy. La Pérouse,t. 3, 1797, p. 233).Quand je vis la grande voile se déployer bien au-dessus de nos têtes dans toute sa splendeur et la livarde oblique dont la corne atteignait presque la hauteur du mât, je compris le mal que nous avions eu : la voile aurique faisait dans les 60 mètres carrés de surface (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 174).
B. − CORDERIE
1. Corde d'étoupe servant à reserrer les torons autour de l'âme d'un câble au sortir du toupin. (Dict. xixeet xxes.).
2. Cordage mou avec lequel on frotte un filin qui vient d'être commis pour le polir. (Dict. xixeet xxes.).
Prononc. : [livaʀd̥]. Étymol. et Hist. I. 1752 corderie « corde d'étoupe autour de laquelle on tortille le fil pour lui faire perdre le tortillement et le rendre plus uni » (Trév.). II. 1773 mar. (Bourdé de Villehuet, Manuel des marins, p. 69-70). I orig. obsc., peut-être de livarde II, mais cette hyp. fait difficulté tant du point de vue sém. (l'un étant attesté en corderie, l'autre en mar.) que du point de vue chronol. (le 1erétant vivant dès la seconde moitié du xviii es., tandis que le 2e, excepté les attest. de 1773 et de 1797 (cf. supra), est rare av. la seconde moitié du xixes.). II prob., et malgré le FEW t. 23, p. 97a qui classe ce mot parmi les matériaux d'orig. inc., de l'adv. néerl. lijwaarts « sous le vent ». Essentiellement attesté dans le syntagme lijwaarts zeil « voile sous le vent », ce mot a été pris pour un adj. Le fr. livarde serait donc une substantivation de l'adj. livarde (s. -ent. voile) v. FEW t. 16, p. 465a. Bbg. Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 182.