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LIQUÉFACTION, subst. fém.
A. − PHYSIQUE
1. Vieilli. [À propos d'un corps solide] Passage à l'état liquide. Liquéfaction de la cire. En 1828, j'ai vu à Naples des familles fort nobles et fort riches croire à la liquéfaction du sang de saint Janvier (Stendhal, Prom. ds Rome, t. 1, 1829, p. 91).Le four à réverbère, permettant une liquéfaction continue [du verre], a régularisé le travail (Hamp, Champagne,1909, p. 107).
2. [À propos d'un gaz] Passage à l'état liquide :
... comprimer [le gaz] jusqu'à 60 atm. et enfin, refroidir, à pression constante (...) : nous aurons ainsi obtenu le même liquide sans avoir jamais constaté la coexistence de deux phases distinctes, caractéristique du phénomène de liquéfaction. Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 1, 1961, p. 284.
B. − P. anal., rare. Passage de l'état solide à l'état liquide. La liquéfaction du cadavre adoré (Milosz, Amour. initiation,1910, p. 175).
Tomber en liquéfaction. Passer à l'état liquide; perdre sa consistance solide. C'est par éboulement que périssent les édifices de terre. L'eau est leur principal artisan de destruction. Les murs des villages persans tombent en liquéfaction sous les pluies d'hiver (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum.,1921, p. 153).
C. − Au fig., littér.
1. [À propos d'un inanimé abstr.] Désagrégation, dissolution. Le droit est la force cohésive qui subsiste après la liquéfaction de tout le reste (Amiel, Journal,1866, p. 147).La liquéfaction d'un gouvernement tombé sous la servitude ennemie (De Gaulle, Mém. guerre,1954, p. 269).
2. [À propos d'une pers. et, p. méton., d'un aspect de son comportement] Perte de la consistance, de l'énergie, de la lucidité ou de la valeur normale de quelqu'un. Tu feras toutes les bassesses pour monter au sommet de la hiérarchie. − (...) Ah! mon pauvre ami, tu es en bonne voie pour arriver le plus vite possible à la liquéfaction (Renard, Journal,1902, p. 716).
Prononc. et Orth. : [likefaksjɔ ̃]. Ac. 1694, 1718 liquefaction, dep. 1740 -é-. Étymol. et Hist. 1. 1314 liquefacion « passage d'un corps solide à l'état liquide » (Henri de Mondeville, Chirurgie, 98 ds T.-L.); 2. 1857 « passage d'un corps gazeux à l'état liquide » (Chesn.). Prob. empr. au lat. médiév. liquefactio, dér. de liquefacere « liquéfier »; cf. liquefactio oculorum « pleurs » (2emoitié du xies., Patrick, évêque de Dublin, Œuvres, éd. A. Gwynn, p. 108) et, au fig., liquefactio « action de faire fondre (le cœur) » (xiies. ds Blaise Latin. Med. Aev.). Fréq. abs. littér. : 17.