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LÉZARDÉ, -ÉE, adj.
A. − [Correspond à lézarde II A1 et 2]
1. Qui est couvert de lézardes. Synon. crevassé.Toutes [les pyramides] ont la même forme de courge, ou d'œuf de crocodile, mais elles sont noirâtres, lézardées, accusant une vétusté extrême (Loti, Inde sans Angl.,1903, p. 363).Les maisons, très hautes (...) font face à la mer; d'autres s'étagent au-dessus, déjà lézardées et lépreuses, maisons de la vieille ville (Lorrain, Heures Corse,1905, p. 42).
SYNT. Marbre, fronton, pignon, clocher lézardé; vestibule, château, logis lézardé; cheminée, chambre lézardée; piliers lézardés; bâtisses lézardées.
2. [P. anal. avec un ouvrage de maçonn. lézardé; en parlant de qqc. de concr.] Fendu, déchiré. Chaussettes lézardées. La loge du portier était noire, le vitrage ressemblait à la manche d'une douillette trop longtemps portée, il était gras, brun, lézardé (Balzac, Gobseck,1830, p. 392).
B. − Au fig. [Correspond à lézarde II A3; en parlant d'un inanimé abstr.] Qui comporte une faille, dont l'intégrité, l'équilibre sont compromis. Vie, maturité lézardée. Le temps était venu où l'Église catholique agonisait sous l'écroulement de son dogme imbécile, lézardé, détruit par la science (Zola, Vérité,1902, p. 335).
1. [Dans une tournure négative] Non entamé, encore intact. Il vaudrait mieux que nous eussions la chance de mourir à notre moment d'excellence, de plénitude non lézardée (Arnoux, Visite Mathus.,1961, p. 227).
2. P. anal. [En parlant de la pers. hum., de l'un de ses attributs] Les myopes sont sujets à ces cruelles découvertes. Ils ne se regardent qu'à peu près pendant un trimestre; puis un beau jour ils se trouvent imprésentables; plus tard les voilà faisandés, lézardés, odieux (Amiel, Journal,1866, p. 372).On ne saurait trop le répéter, les soutaniers ont maintenant des cœurs lézardés, des âmes dysentériques, des cerveaux qui se débraillent et qui fuient! (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 234).
Prononc. : [lezaʀde]. Étymol. et Hist. 1. [1772 mur lézardé « qui a des lézardes » (s. réf. ds FEW t. 5, p. 116a)] 1798 lézardé (Ac.); 2. 1780 lézardé fig. « ébranlé » (Raynal, Hist. philos. IV, 30 ds Littré). Dér. de lézarde*; suff. *. Fréq. abs. littér. : 74.