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LEGS, subst. masc.
A. −
1. DR. CIVIL. Disposition à titre gratuit faite par un testateur de ses biens, en tout ou partie, au profit d'une ou plusieurs personnes physiques ou morales; p. méton. bien ainsi laissé. Il était nécessaire, avant tout, de se faire faire un legs par testament, ou plutôt une donation de la main à la main serait plus positive (Champfl., Bourgeois Molinch.,1855, p. 149).L'acceptation du legs Caillebotte au Musée du Luxembourg provoqua une tempête d'indignation chez les peintres officiels (Mauclair, Maîtres impressionn.,1923, p. 7).Un jour, Mrs Brydge Williams lui a demandé d'être son exécuteur testamentaire et d'accepter un legs important (Maurois, Disraëli,1927, p. 216):
1. L'héritage est à vous (...). Le Conseil d'État n'avait pas autorisé les sœurs de la Sainte-Famille à accepter le legs, en se basant sur l'existence d'héritiers naturels, et en cassant le testament qui ne paraissait pas avoir tous les caractères d'authenticité désirables. Zola, E. Rougon,1876, p. 226.
Legs (à titre) particulier. Legs qui porte sur un ou plusieurs biens particuliers du testateur. Legs universel. Legs qui porte sur la totalité des biens du testateur. Legs à titre universel. Legs qui porte sur une partie des biens du testateur :
2. Les dispositions testamentaires sont ou universelles, ou à titre universel, ou à titre particulier. Chacune de ces dispositions, soit qu'elle ait été faite sous la dénomination d'institution d'héritier, soit qu'elle ait été faite sous la dénomination de legs, produira son effet, suivant les règles ci-après établies pour les legs universels, pour les legs à titre universel, et pour les legs particuliers. Code civil, 1804, art. 1002, p. 182.
Legs pieux. Legs fait en faveur d'une institution religieuse. V. fondateur ex. de France, Île ping., 1908, p. 391.
2. P. anal., littér. Personne chère, chose, démarche confiée à quelqu'un par une personne sur le point de mourir. Vous aurez dans l'un des premiers numéros quelques poèmes de Poe auxquels je me remettrai : j'accepte cette tâche comme un legs de Baudelaire (Mallarmé, Corresp.,1867, p. 261):
3. Je meurs (...). Mais j'ai un legs à te confier : c'est mon fils, c'est le fils d'Edward. Ne le hais pas, il est innocent; pardonne-lui le crime de sa mère... Karr, Sous tilleuls,1832, p. 305.
B. − Au fig. Ce qui est transmis aux générations qui suivent. Synon. héritage.L'esprit latin, legs suprême de la vaste organisation romaine, voit par suite les choses comme organisées (Bourget, Nouv. Essais psychol.,1885, p. 259).L'anatomie comparée décèle, dans les structures animales, des organes rudimentaires qu'il est plausible de considérer comme des legs ataviques (J. Rostand, La Vie et ses probl.,1939, p. 164):
4. ... la Grèce développa son génie afin de créer l'esprit propice à la naissance du messie; elle enfanta Platon, le précurseur (...). Avec les statues cahotées dans les chariots de son vainqueur Mummius, elle transmet à Rome son legs de philosophie, d'art et d'amour, ce pour quoi Épaminondas avait vaincu les brutes de Sparte. Adam, Enf. Aust.,1902, p. 194.
Prononc. et Orth. : [lεg] et [lε]. [lε] ds Fér. 1768, Fér. Crit. t. 2 1787, Gattel 1841, Besch. 1845, Littré et DG; [lε] ou [lεg] sous l'influence de la graph. elle-même anal. de léguer (cf. étymol.) ds Passy 1914, Barbeau-Rodhe 1930 (lεg, moins bien), Pt Rob. (lεg, plus courant) et Warn. 1968; [lεg] ds Lar. Lang. fr. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1474 legs (Ordonnances des rois de France, t. 18, p. 95); 1690 legs universel (Fur.). Altération sous l'infl. du lat. legatum « legs », v. légat II de l'a. fr. lais, v. lais, par suite d'un faux rapprochement étymol., qui rapproche ce mot de léguer et le sépare de laisser. Fréq. abs. littér. : 302. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 548, b) 261; xxes. : a) 805, b) 191.