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LARE, adj. et subst. masc.
Le plus souvent au plur. Dieu(x) lare(s) ou lare(s).
ANTIQ. ROMAINE. (Dieu) tutélaire, généralement du foyer domestique; statuette le représentant. Lares domestiques, paternels. On plaçait les lares, les dieux lares auprès du foyer (Ac.). Il [Romulus] était pour la cité ce que le premier ancêtre était pour la famille, un Lare familier (Fustel de Coul., Cité antique,1864, p. 177).Servius établit des dieux lares dans chaque carrefour de la ville, dans chaque circonscription de la campagne. Ils servirent de divinités à ceux qui n'en avaient pas de naissance (Fustel de Coul., Cité antique,1864, p. 370):
1. À côté des pénates, se placent dans la demeure des lares, humbles divinités qui furent des âmes humaines, et qui, n'ayant point été souillées, ont obtenu la permission d'habiter toujours leur demeure et de veiller sur leur famille. Michelet, Hist. romaine, t. 1, 1831, p. 54.
Loc., littér. Transporter, installer ses (dieux) lares. Déménager, changer de domicile. Nous, les Pasquier, arrivés du quartier de Plaisance comme une tribu d'émigrants (...), voilà que nous avions audacieusement installé nos lares sur la marche de l'empire sacré [la colline Sainte-Geneviève] (Duhamel, Jard. bêtes sauv.,1934, p. 64).Tout un passé vient vivre, par le songe, dans une maison nouvelle. La vieille locution : « On y transporte ses dieux lares » a mille variantes (Bachelard, Poét. espace,1957, p. 25).
P. méton. Logis, foyer. Abandonner, revoir ses lares, les lares paternels (Ac.). Enfin, me voilà rentré dans mes lares! Dieu merci! (Flaub., Corresp.,1878, p. 119).Il est dur de compter la discorde parmi ses dieux lares; ma fille devient la chipie la plus acariâtre qu'on puisse ouïr (Adam, Enf. Aust.,1902, p. 428).
P. anal. Objet ou meuble familier d'un logis :
2. Les meubles de l'appartement lui représentaient, non des choses inertes, mais des êtres animés et bienveillants, des génies favorables, dont le départ présageait de cruels malheurs. (...) fauteuils, tapis, coussins, tous les fétiches du foyer, ses lares et ses dieux domestiques, s'en étaient allés. France, Riquet,1904, p. 81.
Prononc. et Orth. : [la:ʀ]. Lar. Lang. fr. : [-ɑ:-]. Ac. 1762 et 1798 : lares (plur.), dep. 1835 au sing. Homon. lard. Étymol. et Hist. 1488 (La Mer des Histoires, I, 53c, édit. 1491 cité par Vaganay ds Rom. Forsch. t. 32, p. 97); fig. 1678 (La Fontaine, Fables, VIII, 9). Empr. au lat.Lares « divinités protectrices, âmes des ancêtres défunts ». Fréq. abs. littér. : 83.