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LANCINEMENT, subst. masc.;LANCINATION, subst. fém.
Douleur qui se manifeste par des élancements aigus. « Mamma! Oh! Mamma, mamma! » C'est un mot qui est le même dans presque toutes les langues de la terre. Il naît tout naturellement à l'âge où les petits enfants commencent à sentir, dans leurs gencives brûlantes, le lancinement des dents qui veulent percer (Mille, Barnavaux,1908, p. 206).
Au fig. Tourment continu, persistant et obsédant. De la nuit, elle ne dormit pas, avec l'affreux lancinement de ce chiffre en travers du crâne : vingt mille francs! (A. Daudet, Immortel,1888, p. 119).Je me rappelle des sensations tourbillonnantes, quelque chose de brûlant, de frénétique, d'intolérable, une terrassante névralgie de tout mon être intime, une lancination continue (Bourget, Disciple,1889, p. 188).
Prononc. et Orth. : [lɑ ̃sinmɑ ̃]; [lɑ ̃sinasjɔ ̃]. Ac. 1935 : lancinement. Étymol. et Hist. a) 1771 lancination (Trév.); b) 1840 lancinement (Ac. Compl. 1842). Dér. de lanciner*; suff. -(a)tion*, -(e)ment1*.