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LAIS, subst. masc.
A. − DR. ANC. [Forme anc. de legs] On a changé l'orthographe du vieux français lais − dérivé à partir de laisser (dérivation régressive) − en legs croyant qu'il provient de legatum, participe passé de legare qui a été repris en français sous une forme savante léguer (O. Duchacek, La Tendance de motivation et la conscience étymol., Wiss. Z. der Humboldt-Universität, t. 18, no4, 1969, p. 702).
HIST. LITTÉR. Les lais des Testaments, le Lais ou Petit Testament, de François Villon (1461) (où le poète distribue à ses amis et connaissances des legs bouffons ou d'intention satirique).
B. −
1. DR. ADMIN., JURISPR.
a) Au plur. Lais de mer, lais et relais de la mer. Terrains que la mer en se retirant laisse à découvert de façon permanente (et qui sont administrativement la propriété de l'État, mais peuvent être concédés par adjudication) (d'apr. Gruss 1952). Synon. polders (pour la Hollande).Nous qui, après le reflux de la monarchie, somme restés à sec comme les lais et les relais de la mer, quel retentissement pourraient avoir nos murmures sur les plages désertes d'un océan retiré? (Chateaubr., Congrès Vérone, t. 2, 1838, p. 374):
Une loi de 1963 a apporté des modifications importantes à la consistance du domaine public maritime en y incorporant le sol et le sous-sol marin jusqu'à la limite de la mer territoriale ainsi que les lais et relais de la mer qui faisaient antérieurement partie du domaine privé de l'État. Belorgey, Gouvern. et admin. Fr.,1967, p. 387.
b) Au sing. Lais de rivière. ,,Atterrissement abandonné par une rivière et qui devient propriété d'État avant d'être aliéné, le plus souvent au riverain`` (Fén. 1970). Synon. alluvion.
2. GÉOGR. Synon. rare de laisse3.Lais de haute mer. (Ds Rob., Lar. Lang. fr. et Lexis 1975).
C. − EAUX ET FORÊTS. Jeune baliveau laissé en réserve dans une coupe de taillis pour devenir un arbre de haute futaie. (Dict. xixeet xxes.).
Prononc. et Orth. : [lε]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. [1142 lat. médiév. lessum « legs, donation » (doc. ds Du Cange, s.v. laxare 2)] Ca 1179 (Renart, éd. M. Roques, 2029 : Or vos deüssiez confesser Et faire lais a vos enfanz), v. aussi legs; 2. 1495 « atterrissements, alluvions déposés par une rivière » (Procès verbal des anc. coutumes de Bourbonnais, Nouv. coutumier gén., éd. Bourdot de Richebourg, t. 3, p. 1227); 3. 1586 « jeune baliveau laissé lors de la coupe des taillis, pour devenir grand » (G. Bounyn, Satyre au roy, éd. F. Fleuret et L. Perceau, Satires fr. du xvies., t. 2, p. 155). Déverbal de laisser*; au sens 1, cf. le synon. a. fr. laisse ([ca 924 lat. médiév. laxa, 1164 lessa ds Du Cange, loc. cit.] ca 1175 Benoît de Ste-Maure, Chron., éd. C. Fahlin, 41575).