| ![]() ![]() ![]() ![]() LÉGITIMÉ, -ÉE, part. passé, adj. et subst. I. − Part. passé de légitimer*. II. − Emploi adj. et subst. (Celui) qui a été légitimé, qui a fait l'objet d'une légitimation, qui a été rendu légitime : 1. Si je me laisse glisser dans la maturité en y portant les passions et les habitudes de la jeunesse (...). J'entrevois un avenir qui choque toutes mes délicatesses natives [dit Pierrepont] (...) quelque vieille maîtresse légitimée in extremis (...) et mille choses du même genre...
Feuillet, Honn. d'artiste,1890, p. 7. − Enfant légitimé et p. ell. légitimé. Enfant qui est devenu légitime par légitimation. Ils étaient les seuls légitimés des cinq bâtards de Son Altesse, et traités sur le pied et avec les honneurs de princes légitimes (Bourges, Crépusc. dieux,1884, p. 6). ♦ HIST. Bâtard d'un roi de France ayant par décision du roi la position et les avantages d'un enfant né en légitime mariage, sauf le droit à succéder (exception faite de certains bâtards de Louis XIV). Le régent s'était personnellement couvert d'infamie. Dans l'affaire des princes légitimés, il avait montré la dernière bassesse, et commis un grand abus d'autorité (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 972).Charles IX eut de Marie Touchet des bâtards légitimés (Vigny, Journ. poète,1830, p. 913).En emploi subst. Des palais s'étaient élevés autour de l'hôtel bâti par Louis XIV au duc du Maine, le benjamin de ses légitimés (Balzac, Langeais,1834, p. 216): 2. ... le duc du Maine et le comte de Toulouse, furent déclarés légitimes et aptes à succéder. (...) Louis XIV institua un conseil de régence dont le duc d'Orléans aurait la présidence seulement et où entreraient les Légitimés. Ce fut la cause initiale des difficultés et des scandales qui allaient survenir. Le duc d'Orléans ne devait avoir de cesse que les Légitimés, concurrents possibles, fussent remis à leur place.
Bainville, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 267. Prononc. : [leʒitime]. Étymol. et Hist. V. légitimer. Fréq. abs. littér. : 54. |