Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
KNOUT, subst. masc.
A. − En Russie, fouet composé de lanières de cuir aux extrémités garnies de crochets ou de boules de métal. Frapper avec le knout; donner des coups de knout. Notre empereur portait longue férule; Puis est venu le martinet royal; Et puis le knout, et puis les fils d'Ignace, Dont tous les fouets contre nous sont dressés (Béranger, Chans., t. 3, 1829, p. 181).Au nord on élargit le bagne, on élargit les fosses; On coupe à coups de knout le ventre aux femmes grosses (Hugo, Légende, t. 6, 1883, p. 342).
B. − Coups administrés avec ce fouet, usité comme instrument de supplice en Russie impériale. Peine de knout. Il fut dégradé, envoyé en exil au fond du Kamtschatka, après avoir reçu le knout et avoir eu les narines fendues (Voy. La Pérouse,t. 3, 1797, p. 142).Pour qui sont le knout, les gibets, les roues et les bûchers? Pour le crime apparemment (J. de Maistre, Soirées St-Pétersb., t. 1, 1821, p. 45).
Prononc. et Orth. : [knut]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1681 knut, knout (Jean-J. Struys, Voyage en Moscovie..., pp. 143-144 ds Fr. mod. t. 22, p. 209). Empr. au russeknut « fouet », attesté dès le xiiies., au sens de « fouet endiablé », empr. à l'a. nord. knútr « nœud » (Vasmer).
DÉR.
Knouter, verbe trans.Frapper avec un knout. T'emmener, polisson! Quand je t'emmenerai, ce sera pour te faire knouter, envoyer en Sibérie (Ségur, Auberge ange gard.,1863, p. 272).[knute]. 1resattest. 1801 subst. knouté (Mercier, Néol., t. 2, p. 85), av. 1821 adj. (J. de Maistre, Corresp., t. 1, p. 321), 1840 part. passé (Dumas, Le Maître d'armes, ch. III, t. I, 143 ds Quem. DDL t. 16), 1854 knouter (Pommier, Russes, p. 25); de knout, suff. *, dés. -er.
BBG. Quem. DDL t. 16 (s.v. knouté et knouter).