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JOSÉPHISME, subst. masc.
Ensemble des doctrines de l'Empereur Joseph II et des mesures mises en œuvre par lui pour subordonner l'Église à l'État et restreindre le pouvoir pontifical, et adoptées par d'autres princes catholiques du xviiiesiècle. La centralisation bureaucratique, introduite en 1787 [en Belgique], suscitait une violente agitation dont le clergé, qui subissait jusque-là sans mot dire le joséphisme, profita pour se rebeller à son tour (Lefebvre, Révol. fr.,1963, p. 206):
... [les abus] sont devenus de plus en plus intolérables (...) quand, après la ruine de la chrétienté médiévale, l'État, cessant d'agir comme instrument d'une autorité spirituelle légitime et supérieure à lui, s'est arrogé pour lui-même et en son nom propre le droit d'agir au spirituel. L'absolutisme d'un Henry VIII et d'un Philippe II, le gallicanisme, le joséphisme, le despotisme éclairé du xviiiesiècle, le jacobinisme, composent ici une suite bien significative, qui se continue par les états totalitaires contemporains... Maritain, Human. intégr.,1936, p. 163.
Prononc. : [ʒozefism]. Étymol. et Hist. 1876 (G. Valbert ds R. des Deux-Mondes, 1ermai, p. 219 ds Littré Suppl. 1877). Dér., au moyen du suff. -isme*, du nom de Joseph II, empereur germanique (1741-90), qui inaugura cette doctrine politique à partir de 1781.