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JAVELOT, subst. masc.
A. − Arme de jet, plus courte qu'une lance, constituée d'une hampe et d'un fer acéré, qu'on lançait à la main ou à l'aide d'une machine. Être armé d'un javelot; jeter un javelot; percer de son javelot; un fer, une pointe de javelot. Je détachai du mur un trophée de piques et de javelots que je couchai par terre, et nous nous assîmes sur cette pile d'armes (Chateaubr., Martyrs, t. 2, 1810, p. 83).Entraînés sur leur char par des chevaux empanachés, ils lancent le javelot, tirent l'arc et foulent les morts aux pieds (Du Camp, Nil,1854, p. 227):
1. ... quelquefois, lorsqu'un gypaëte, posé sur un cadavre, le déchiquetait depuis longtemps déjà, un homme se mettait à ramper vers lui avec un javelot entre les dents. Il s'appuyait d'une main, et, après avoir bien visé, il lançait son arme. Flaub., Salammbô, t. 2, 1863, p. 126.
Rem. Le mot est souvent en association avec dard, javeline, lance, pilum, sagaie, trait.
B. − SPORTS. Instrument utilisé dans le lancer, discipline d'athlétisme, et constitué d'une tige munie d'une pointe métallique. Ils lancèrent le disque et le javelot, skièrent sur la neige et la mer (Colette, Belles sais.,1954, p. 92):
2. Une piste d'élan de trente à trente-cinq mètres de long et de quatre mètres de large (...) permet au lanceur d'acquérir une certaine vitesse de course avant de se bloquer au sol pour projeter le javelot. Celui-ci doit toucher le sol par la pointe pour que le jet soit reconnu valable. Jeux et sports,1967, p. 1245.
P. méton. La discipline d'athlétisme elle-même. Les femmes qui sont admises aux Jeux Olympiques depuis 1900 (tennis et golf) (...) se sont vu accorder (...) aux Jeux de Los Angeles en 1932, le 80 m haies et le javelot (Jeux et sports,1967p. 1299).
Prononc. et Orth. : [ʒavlo]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1135 javelot (Couronnement de Louis, 950 ds T.-L.). Terme dont l'aire d'origine est limitée au domaine d'oïl où l'on peut distinguer le type agn. gaveloc (dep. ca 1140 Geffrei Gaimar, Hist. des anglais ds T.-L.) et le type javelot, supra. Étant donné la localisation des formes en -oc qui semblent originelles, il paraît vraisemblable d'y voir avec H. Keller ds Z. rom. Philol. t. 83, 1967, pp. 268-279, un empr. à l'ags. zafeluc (ou plus exactement à sa var. *zafeloc, supposée d'apr. les formes de m. angl. et d'angl. mod.) « javelot léger », largement attesté dans les gl. de la fin du xeau début du xiies., d 'orig. celt., corresp. soit au cymrique gaflach « fourche, lance », soit au cymrique gaflog « fourchu », empr. dans le 1ercas à un a. brittonique *gabal-akko- (que l'on peut déduire du bret. gauloc'h, gaoloc'h « qui a de longues cuisses »), dans le 2ecas, à un a. brittonique *gabal-āk-o (que l'on peut déduire du bret. gaolek « id. », m. irl. gablach « fourchu », gaélique gabhlach « id. »), ces diverses formes remontant à un celt. primitif *gabal- « fourche ». Les formes en -ot* sont issues des formes agn. par substitution de ce suff. plus familier que la finale en -oc. Un rattachement au gaul. *gabalaccos (REW33642), *gabalus « fourche » (FEW t. 4, p. 12 a), *gabalācos (EWFS2) est moins satisfaisant du point de vue de la géogr. linguistique. Fréq. abs. littér. : 152.