| ![]() ![]() ![]() ![]() JARDINIÈRE, subst. fém. [Le subst. désigne une chose] A. − Petite broderie de fil étroite qui bordait autrefois les manchettes de certains vêtements, en particulier des chemises. (Ds Dict. xixes., Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop. et Quillet 1965). B. − Meuble comportant un récipient destiné à recevoir des plantes, des fleurs : En ce moment, les fenêtres étaient ouvertes, les senteurs du jardin parfumaient le salon, la jardinière qui en occupait le milieu offrait aux regards sa pyramide de fleurs.
Balzac, Splend. et mis.,1844, p. 110. − P. méton. Récipient de diverses sortes dans lequel on met des plantes, des fleurs pour décorer certains endroits (table, balcon, monument funéraire). À toutes les fenêtres des jardinières avec des plantes rouges (Giraudoux, Folle,1944, II, p. 140). C. − Mets composé de divers légumes frais dont les plus gros sont coupés en petits morceaux et servant souvent de garniture à un plat de viande. Servir une jardinière (Ac. 1935). ♦ En jardinière. Je les présentais [les légumes] en « jardinière » avec des lardons variés (Céline, Mort à crédit,1936, p. 471). − [En parlant d'un mets, gén. d'une viande] À la jardinière. Accompagné de cette garniture. Tendrons de Veau à la Jardinière (Viard, Cuisin. roy.,1831, p. 121). ♦ P. ell. Les maîtres d'hôtel annonçaient les cartes : « deux filets de sole, deux tournedos jardinière... » (Hamp, Marée,1908, p. 68). D. − Voiture légère à deux ou quatre roues, généralement utilisée par les maraîchers pour transporter leurs légumes au marché, et pouvant également servir à transporter des personnes. Père attela la jardinière, ferma la porte de l'étable et tira l'attelage dans le sentier des aubépines (Giono, Eau vive,1943, p. 229). − En appos. Ce n'était plus, toutefois, la cohue de Verbania, mais une longue file de chariots, de charrettes jardinières, de tombereaux (Giono, Bonh. fou,1957, p. 308). Prononc. et Orth. : [ʒaʀdinjε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1589 (ap. E. Bonnaffé, Inventaire des meubles de Catherine de Médicis, p. 94); 1614 (Mém. de la Société d'archéol. lorr., 3esérie, t. 8, 1880, p. 311 : Une jardinière dans laquelle il y a une sarpe dorée, une sciette, un marteau à burin, un serpillon, deux cousteaux...); 2. 1752 « petite broderie de fil qui borde une manchette de chemise » (Trév.); 3. 1810 art culin. ([Grimod de La Reynière], Alm. des gourmands, VII, 148 ds Quem. DDL t. 3); 4. 1812 « meuble supportant ou contenant un récipient où l'on fait pousser des plantes ornementales, des fleurs » (Jouy, Hermite, t. 2, p. 185); 5. 1873 « voiture de maraîcher » (J.O., 28 déc., p. 8166 ds Littré Suppl.). Dér. de jardin*; suff. -ière (v. -ier). Fréq. abs. littér. : 134. |