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IRIS, subst. masc.
A. − Vieilli et littér. [P. allus. à Iris (myth. gr.) et à son écharpe de sept couleurs] Arc-en-ciel. Dans l'orient obscur, déployant un arc immense, l'iris brille au soleil couchant (Chateaubr., Mél. littér.,1826, p. 86).
P. anal.
1. Synon. vieilli de irisation.
a) Spectre lumineux produit par une diffraction de la lumière blanche. Elle vit que l'iris d'un vitrail ancien, et trempé de soleil, faisait chatoyer ces paroles : Latens Deitas (Toulet, J. fille verte,1918, p. 78).
b) Halo de lumière parasite qui apparaît autour des objets observés à la lunette d'approche. Cette lorgnette est mauvaise, elle produit un iris très marqué (Ac.1835, 1878).
2. ENTOMOL. Insecte des régions chaudes, de la famille des Mantidés, voisin des mantes religieuses et dont les ailes portent des arcs irisés. (Dict. xxes.).
3. MINÉR. Pierre d'iris, iris. Minéral (quartz irisé, calcédoine) présentant des reflets irisés. Sur les cercles [du diadème] (...) s'enchâssaient (...) l'opale cabalistique, et les perles d'iris laiteux (A. Daudet, Rois en exil,1879, p. 216).
B. − BOT. Plante vivace de la famille des Iridacées, à longue tige, à feuilles en lames de sabre que l'on cultive pour ses grandes fleurs ornementales et odorantes (de couleur violette pour l'espèce commune) et pour son rhizome utilisé en parfumerie. La fille des terres pauvres va à la ville en souliers plats, mais son corps est nerveux comme une hampe d'iris (Giono, Manosque,1930, p. 20):
1. La veille, les deux sœurs avaient essangé le linge. Depuis le matin, l'eau de cendre, que parfumaient des racines d'iris, bouillait dans un chaudron, accroché à la crémaillère, au-dessus d'un feu clair de peuplier. Zola, Terre,1887, p. 126.
SYNT. Iris germanique (iris commun); iris de Florence, d'Angleterre (iris xiphoïde), d'Espagne; iris fétide, bâtard (iris spatulé), tigré; iris d'eau (iris des marais), de Suze (iris deuil); iris panaché, iris de Sibérie.
Poudre d'iris, iris. Poudre parfumée extraite du rhizome de l'iris. Une odeur de poudre d'iris ou de jasmin d'Espagne (Flaub., Champs et grèves,1848, p. 201).
Vert d'iris, iris. Couleur vert pâle, légèrement bleutée, utilisée particulièrement pour la gouache et la miniature. Le vert d'iris est une couleur dont on faisait autrefois usage dans la miniature, mais elle est si fugace qu'on l'a abandonnée (Manuel du fabricant de couleurs,t. 2, 1884, p. 206).
En emploi adj. Couleur de l'iris. Seconde apparition : une dame bleu de ciel, robe décolletée, écharpe iris (...) ombrelle chinée (Mmede Girardin, Le Vicomte de Launay, Lettres parisiennes, Paris, M. Lévy, 1863 [1840], p. 13).
C. − ANAT. Membrane arrondie, rétractile et diversement pigmentée, située au centre de la partie antérieure de l'œil, en arrière de la cornée et en avant du cristallin et qui est percée en son centre d'un orifice, la pupille. Les paupières et le diaphragme de l'iris protègent l'œil quand l'intensité des rayons lumineux augmente (Carrel, L'Homme,1935, p. 255):
2. Il eut une lueur de conscience. Ses lourds yeux, dont l'iris semblait flotter à la dérive, rencontrèrent le petit, glacé de peur. Rolland, J.-Chr., Matin, 1904, p. 127.
P. anal., PHOT. Diaphragme* à iris, iris.
Rem. Littré souligne que, en bot., le mot est souvent au fém. : ,,l'iris tubéreuse``. On relève des ex. du mot au fém. également dans d'autres accept. : Ce fut alors que nous distinguâmes trois iris : la première, sur les eaux du gouffre; la seconde, plus près de nous, et la troisième au-dessus de nos têtes (Crèvecœur, Voyage, t. 2, 1801, p. 182). Tout ce peuple de femmes qui présente sur nos promenades une éblouissante iris de mille couleurs, naguère était en deuil (Michelet, Peuple, 1846, p. 81).
Prononc. et Orth. : [iʀis]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1remoitié du xiies. « variété de quartz qui présente les couleurs de l'arc-en-ciel » (Lapidaires anglo-norm., éd. P. Studer et J. Evans, I, 830, p. 62); 2. xiiies. [date du ms.] bot. (Livre des simples medecines, éd. P. Dorveaux, § 561); 3. 1478 anat. (Le Guidon en français, trad. par N. Panis, f. 18 ds Sigurs, p. 278); 4. 1478 « arc-en-ciel » (ibid., p. 567). Empr., aux sens 1, 2, 4, au lat.iris, iridis (lui-même empr. au gr. ι ̃ ρ ι ς « arc-en-ciel, halo, iris [plante], partie colorée de l'œil »), au sens 3 au gr. directement (cf. la var. yride attestée vers 1370 ds Chauliac, Grande Chirurgie, v. Fr. mod. t. 33, p. 209). Fréq. abs. littér. : 291. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 343, b) 317; xxes. : a) 515, b) 463.
DÉR. 1.
Iridacées, subst. fém. plur.Famille de plantes herbacées monocotylédones pourvues d'un rhizome bulbeux ou tubéreux et dont les fleurs, ayant pour type l'iris, sont souvent décoratives. Au sing. Safran (iridacée) (Husson, Graf, Biol. gén.,1965, p. 13).[iʀidase]. 1reattest. 1850 (Hoefer); dér. sav. du lat. iris, iridis (iris), suff. -acées*.
2.
Iridées, subst. fém. plur.Famille de plantes herbacées monocotylédones pourvues d'un rhizome bulbeux ou tubéreux et dont les fleurs, ayant pour type l'iris, sont souvent décoratives. Voir Carrière, Encyclop. hortic., 1862, p. 293.[iʀide]. 1reattest. 1798-99 (Ventenat, Tableau du règne végétal, Paris, Drisonnier, t. 2, p. 188); dér. sav. du lat. iris, iridis (iris), suff. -ée (v.-é).
3.
Iridien, -ienne, adj.,méd. Qui appartient à l'iris (de l'œil). Les cellules iridiennes (J. Rostand, La Vie et ses probl.,1939, p. 59).[iʀidjε ̃], fém. [-jεn]. 1reattest. 1860 (Journ. de méd. et de chir. pratiques, XXXI, 275 ds Quem. DDL t. 8); dér. sav. du lat. iris, iridis (iris), suff. -ien*.
4.
Irien, -ienne, adj.,méd. Même sens. Sphincter irien, artères, veines iriennes. C'est ce que Fischer a observé pour l'épithélium irien (J. Verne, Vie cellul.,1937, p. 117).[iʀjε ̃], fém. [-jεn]. 1reattest. 1814 (Nysten); de iris, suff. -ien*.
BBG. Quem. DDL t. 2; t. 8 (s.v. iridien).