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INVITATION, subst. fém.
A. − [Correspond à inviter I A] Action d'inviter; résultat de cette action. J'ai l'intention de me rendre très prochainement à l'aimable invitation du Premier Ministre et de Votre Excellence (De Gaulle, Mém. guerre,1956, p. 370):
1. Gérard était heureux du succès de son amie; cependant, quand elle le quittait pour répondre à une invitation de danse, il lui semblait que son bonheur s'envolait... Champfl., Avent. MlleMariette,1853, p. 233.
SYNT. Accepter, décliner, esquiver, refuser, renouveler une invitation; invitation à une soirée, à un bal, à déjeuner, à dîner; remercier qqn de son invitation; flatteuse, gracieuse invitation; invitation officielle; réunion sur invitation.
Carte, billet, lettre d'invitation et p. ell. invitation. Petit imprimé ou lettre manuscrite par lequel on prie quelqu'un d'assister ou de prendre part à quelque chose. Adresser, envoyer, recevoir une (carte d') invitation; se présenter sur (carte d') invitation. Des cartes d'invitation s'accumulent sur sa table (Blanche, Modèles,1928, p. 94):
2. Retour à Paris le 12. Roland Malraux, venu à ma rencontre à la gare, me remet, de la part de Mmede Fels, une invitation à déjeuner ce même jour... Gide, Journal,1933, p. 1166.
B. − [Correspond à inviter I B] P. ext.
1. Action d'inciter quelqu'un à (faire quelque chose); résultat de cette action. Les cas de syphilis (...) ont passé à dix-sept cent soixante-huit dans les deux mois suivants. D'où invitation aux maires de faire acte d'initiative et d'ouvrir au besoin des maisons de tolérance, où du moins les prostituées seraient sous la surveillance des médecins (Gide, Journal,1916, p. 583).
Souvent au plur. [À propos d'une femme] Synon. de avances.Elle crut pouvoir imiter les reines en commençant la première à lui adresser un regard plein de tendres invitations (Balzac, Œuvres div., t. 3, 1842, p. 521).Zilou prenait la chose gaiement et trouvait encore le moyen de sourire aux invitations des filles emmitouflées de la rue froide (Fargue, Piéton Paris,1939, p. 142).
En partic. Action de prier instamment quelqu'un de faire quelque chose; résultat de cette action. Synon. ordre, sommation.Je reçus immédiatement du directeur général l'invitation d'opter entre ma place et ma pièce (Dumas père, Comment je devins aut. dram.,1833, introd., p. 31).Et cette invitation à moi adressée par le commissaire de police d'avoir à me présenter devant lui tel jour (Verlaine, Corresp., t. 1, 1872, p. 72).
2. Appel, incitation. La femme est sans doute une lumière, un regard, une invitation au bonheur (Baudel., Curios. esthét.,1863, p. 353):
3. Une lointaine imprégnation venant de l'infini des âges est une hypothèse psychologique gratuite. Une telle hypothèse serait une invitation à la paresse si elle était retenue par un phénoménologue. Bachelard, Poét. espace,1957, p. 172.
Prononc. et Orth. : [ε ̃vitasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. [xives. ds Bl.-W.1-5] 1484 « action d'inviter, d'inviter à faire quelque chose » (Reg. du conseil de Ch. VIII, p. 133 ds Gdf. Compl.); cf. 1547 (J. Martin, trad. de Vitruve, Archit., 153b ds Hug.). Empr. au lat. class.invitatio « invitation; sollicitation à faire quelque chose », formé sur le supin invitatum de invitare, v. inviter. Fréq. abs. littér. : 1 389. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 629, b) 2 421; xxes. : a) 1 894, b) 2 080.