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INUTILITÉ, subst. fém.
I. − Au sing.
A. − [En parlant d'une réalité concr. ou abstr.] Manque d'utilité. Anton. nécessité.Inutilité d'un achat, d'un objet; inutilité de l'existence. L'inutilité de la vie est pire encore que la vieillesse. C'est s'anéantir deux fois (Barb. d'Aurev., Memor. 1,1836, p. 98).Beaucoup de maux seraient éliminés, par exemple les guerres dont l'inutilité apparaîtrait à plein (Green, Journal,1940, p. 48):
1. ... Le style a été retouché avec l'attention la plus scrupuleuse. Ce n'est pas que je ne connoisse par expérience l'inutilité de ces corrections, pour désarmer la censure, du moins pendant la vie d'un auteur : on se souvient des taches des premières éditions, et l'on ne veut pas remarquer qu'elles ont disparu dans les éditions suivantes. Chateaubr., Génie, t. 1, 1803, p. VIII.
En partic. [En parlant d'une action, d'un comportement] Manque d'efficacité, absence de résultats positifs. Inutilité d'une tentative. Ce qu'elle sentait de plus net, c'était l'inutilité de sa démarche (Zola, Ventre Paris,1873, p. 864).Après m'être débattu, après avoir épuisé mes grands airs insolents, découragé par l'inutilité de mes efforts, je décidai de quitter la société des hommes (Camus, Chute,1956, p. 1524):
2. Trente officiers entrèrent alors dans mon appartement, l'épée à la main, et le fouillèrent complètement; ils étaient déterminés à me mettre en pièces. Furieux de l'inutilité de leurs recherches, ils fourragèrent (...) et se mirent à empocher journaux, dénonciations et manuscrits... Marat, Pamphlets, Appel à la Nation, 1790, p. 148.
B. − [En parlant d'une pers.] Fait de ne pas accomplir une tâche utile, de ne pas rendre de services. Il fit valoir toutes sortes d'arguments en sa faveur (...), son utilité comme organisateur de la caravane, et son inutilité comme capitaine à bord du Duncan (Verne, Enf. cap. Grant, t. 2, 1868, p. 85).Vous prenez à tâche de ne nous montrer que (...) les canailleries des Roumains, l'âpreté des Grecs, (...) l'inutilité des Norvégiens (Morand, Eur. gal.,1925, p. 50).
II. − P. méton., gén. au plur. Choses inutiles, sans importance. Voilà bien la peine de prendre de l'encre pour écrire de ces inutilités! (E. de Guérin, Journal,1835, p. 55).Vous m'avez souvent reproché (...) d'aimer les belles étoffes et ces mille inutilités dont on fait des trophées pour cacher la nudité des murs (Du Camp, Mém. suic.,1853, p. 153):
3. Il est plein d'admiration pour la langue chinoise, qu'il dit être faite seulement par le choc des idées, avec la suppression ou la sévère abréviation de toute les inutilités des langues occidentales. Goncourt, Journal,1892, p. 274.
Péj. [En parlant d'une pers.] Si, comme on le dit souvent, les poëtes ne sont que de brillantes inutilités, disons à notre tour que Dieu n'existe pas (Zola, Corresp., t. 1, 1860, p. 156).
Prononc. et Orth. : [inytilite]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1396 (Lettres ds Isambert, Recueil gén. des anc. lois fr., t. 6, p. 617). Dér. de utilité*; préf. in-1*. Fréq. abs. littér. : 411. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 607, b) 460; xxes. : a) 784, b) 510.