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INTITULER, verbe trans.
A. − DR. Mettre une formule en tête d'une loi, d'une ordonnance, d'un jugement (d'apr. Ac.). Les expéditions des jugements doivent être intitulées comme les lois, doivent être intitulées au nom du peuple français (Ac.). Il fut réglé aussi que les lettres et mandemens seraient intitulés de la manière suivante : « Isabelle, par la grâce de Dieu reine de France... » (Barante, Hist. ducs Bourg., t. 4, 1821-24, p. 154).Plusieurs actes intitulés au nom du même souverain (L'Hist. et ses méth.,1961, p. 659).
B. − Usuel
1. Donner pour titre, désigner par un titre. Intituler un roman, une pièce de théâtre, un tableau, un article. Si L'Homme qui rit est intraduisible, il faut intituler la traduction anglaise : L'Homme qui rit, en français, comme on a fait pour les Misérables, titre intraduisible également (Hugo, Corresp.,1869, p. 158):
1. On raconte que Rosny, exaspéré par les erreurs typographiques que les protes faisaient ou laissaient passer, écrivit un article vengeur intitulé « Mes coquilles ». Quand Rosny le lendemain ouvrit le journal, il lut avec stupeur, en gros caractères, cet étrange titre : « Mes couilles ». Un prote négligent ou malicieux, avait laissé tomber le q... Gide, Journal,1937, p. 1276.
Emploi pronom. passif. Avoir pour titre. De l'autre côté, le tableau s'intitule : Galerie de vues de la Rome moderne (Butor, Modif.,1957, p. 58).
2. P. ext. Appeler; désigner par un nom.
[Le compl. d'obj. désigne une pers.] J'ai une fille de vingt-quatre printemps à peine (...) alors, ma maison est assaillie par un tas de petits gredins en bottes vernies (...) qu'on intitule des prétendus (Labiche, Isménie,1853, 2, p. 272).« L'écureuil » qu'ils m'intitulaient les collègues, tellement que j'y mettais de l'ardeur à grimper dans les réserves (Céline, Mort à crédit,1936, p. 164).
[Le compl. d'obj. désigne une chose] L'influence prussienne même chez les hommes qu'on appelle royalistes était si minime que le seul bataillon intitulé neuchâtelois, qui faisait partie de la garde prussienne, ne pouvait malgré cette faveur se recruter qu'avec beaucoup de peine (Gobineau, Corresp. [avec Tocqueville], 1851, p. 168).Un menu composé de plats tous intitulés d'après mes œuvres (Flaub., Corresp.,1880, p. 30).
Emploi pronom. réfl. Se qualifier de. Quand je pense que ces messieurs s'intitulent conservateurs! Que diable espèrent-ils conserver? (Vogüé, Morts,1899, p. 138):
2. La plus célèbre modiste d'Autriche lui demanda la permission de s'intituler sa faiseuse, le plus illustre prince d'Europe lui demanda la permission de s'intituler son amant. Proust, Plais. et jours,1896, p. 59.
P. iron. ou p. dénigr. Un garçon d'écurie qui s'intitulait postillon était assis sur le brancard de la carriole (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 304).Tel spéculatif de second ordre, qui s'intitulait philosophe (Renan, Avenir sc.,1890, p. 132).
,,Se donner abusivement un titre`` (Ac. 1935). Il s'intitule comte de... (Ac. 1935).
Prononc. et Orth. : [ε ̃tityle], (il) intitule [-tyl]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1393 « donner un titre à (un livre) » (Ménagier, éd. J. Pichon, t. 1, p. 126); b) 1578 intitul [e] subst. « titre (d'un livre) » (J. de Boyssières, Les Secondes œuvres poétiques, 26 vods Hug.), attest. isolée; 1787 intitulé (Fér. Crit.); 2. ca 1500 pronom. « se donner le titre, le nom de » (Commynes, Mémoires, éd. J. Calmette, t. 1, p. 53); 3. a) 1662 dr. « mettre une formule en tête de (un acte) » (La Fontaine, Epitre au duc de Bouillon, 73 ds Œuvres, éd. H. Régnier, t. 9, p. 125); b) 1694 intitulé subst. « formule qui se met en tête d'un acte » (Ac.). Empr. au b. lat.intitulare « appeler, intituler ». On trouve plus anciennement en fr. entituler « donner un titre à (un livre) » (1210 en[tuteller] ds T.-L.; 1246 entituler, ibid.). Fréq. abs. littér. : 241. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 238, b) 309; xxes. : a) 374, b) 428. Bbg. Delb. Matér. 1880, p. 179.