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INTIMIDATION, subst. fém.
A. − Action d'intimider, de faire peur à quelqu'un; résultat de cette action.
1. [En parlant d'une manifestation agressive ou d'une action coercitive] Intimidation guerrière, militaire; contraindre qqn à faire qqc. par intimidation; mesures d'intimidation. Il a aussi gardé, en survivance des temps héroïques, une tendance au coup de poing et à l'intimidation, qui vous amusera (Malègue, Augustin, t. 2, 1933, p. 182).Après ces essais d'intimidation, dont la brutalité et la durée variaient selon la fureur zélatrice des gardiens, on finissait par les renvoyer au stalag (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 262).L'essai d'intimidation peut aller très loin (menace proférée par les vignerons languedociens, lors de la crise d'août 1955, de scier les poteaux télégraphiques) (Meynaud, Groupes pression Fr.,1958, p. 157):
1. Des lois d'intimidation sont venues supprimer les libertés, (...) on a usé de l'arbitraire; on a égorgé dans la rue Transnonain, mitraillé à Lyon, intenté de nombreux procès de presse; on a arrêté des citoyens; on les a retenus des mois et des années en prison par mesures préventives... Chateaubr., Mém., t. 4, 1848, p. 516.
2. [En parlant d'une action qui se veut persuasive, abusive ou non, qui consiste à se prévaloir de ses qualités ou de ses forces, réelles ou non] Politique, puissance d'intimidation; céder à l'intimidation; jouer le grand jeu de l'intimidation. Une monumentale partie de poker, où chacun cherche à gagner par intimidation (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 359).À l'intimidation, il répond par l'intimidation. Aussi peut-il bluffer et exagérer (J. Vuillemin, Essai signif. mort,1949, p. 144):
2. ... la paix des uns et des autres ne reposera guère que sur la terreur qu'auront su s'inspirer réciproquement les colosses. Société d'épouvantement mutuel, compagnie d'intimidation alternante, cannibalisme organisé! Maurras, Kiel et Tanger,1914, p. 205.
B. − Action de troubler quelqu'un, de lui faire perdre ses moyens, son naturel. Il faudra parler aujourd'hui, parler à ces messieurs qu'on ne connaît pas, parler devant trente paires de petites oreilles malveillantes. Seule Anaïs fait bonne contenance; elle ignore l'intimidation (Colette, Cl. école,1900, p. 217).
Prononc. et Orth. : [ε ̃timidasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1552 (Rabelais, Quart Livre, éd. R. Marichal, p. 9, 151). Dér. de intimider*; suff. -(a)tion*.