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INTIMER, verbe trans.
A. − Signifier de façon autoritaire. Synon. notifier.On chargea le poète de chaînes. On l'accabla de défenses bizarres et on lui intima des prohibitions inexplicables (Valéry, Variété IV,1938, p. 47).D'aucuns nous intimeront qu'il est souverainement inintelligent de demander compte de leur pensée en tant que pensée à des auteurs qui ne sont après tout que des artistes et ne voient dans l'idée qu'ils énoncent que l'occasion d'exécuter un morceau littéraire (Benda, Fr. byz.,1945, p. 248):
1. ... les sorties de Sorel contre les sociétés qui « donnent une place privilégiée aux amateurs des choses purement intellectuelles »; celles, il y a trente ans, d'un Barrès, d'un Lemaître, d'un Brunetière, intimant aux « intellectuels » de se rappeler qu'ils sont un type d'humanité « inférieur au militaire »... Benda, Trahis. clercs,1927, p. 181.
Intimer l'ordre. Enjoindre. Les autoritaristes ne sont pas les seuls qui intiment à l'histoire l'ordre de servir leurs intérêts (Benda, Trahis. clercs,1927p. 275).Le ton était sec et pas commode. La dame se retira lentement, comme de son plein gré, comme si elle avait réfléchi et que l'effet de la voix fût non pas de lui intimer l'ordre de partir, mais de susciter chez elle cette décision spontanée de bouger, qui caractérise la girouette de Bayle (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 72):
2. Telle était la sévérité de la consigne qui pesait sur les baraques disciplinaires, que lorsque Tanguy voulut réclamer du secours et interpella le wachmann par la fenêtre, celui-ci se borna à le mettre en joue, en lui intimant l'ordre de se taire et de retourner au lit. Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 253.
Intimer un concile (vx). ,,Assigner le lieu et le temps auquel un concile doit se tenir`` (Ac.).
B. − DR. Signifier légalement, assigner en justice pour procéder à un appel. Il m'a fait signifier son appel, mais ne l'a point intimé (Ac.) :
3. Mes gens veulent de l'or? Qu'ils aillent en chercher : mais à qui prétend-t-on que j'obéisse?... Est-ce à eux à m'intimer des lois? Réponds! Tu te tais; je le crois, car c'est à eux d'en recevoir. Balzac, Annette, t. 2, 1824, p. 39.
REM.
Intimé, -ée, part. passé adj. et subst. masc.,dr. a) Adj. Assigné en justice. La partie intimée (DG). b) Subst. masc. ,,Défendeur en appel`` (Barr. 1967).
Prononc. et Orth. : [ε ̃time]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1325 « avertir de, faire savoir » (A.N. JJ 62, fo223 vods Gdf. Compl.); 2. a) 1332 « signifier, déclarer avec autorité; faire savoir légalement » (doc., ibid.); b) 1412 partie intimée « défendeur en matière d'appel » (Nicolas de Baye, Journal, éd. A. Tuetey, t. 1, p. 26); 1460-66 subst. « id. » (Martial d'Auvergne, Arrêts, éd. J. Rychner, XII, 230). Empr. au b. lat.intimare « mettre ou apporter dans, annoncer, publier, faire connaître », dér. du lat. class. intimus (intime*). Fréq. abs. littér. : 55.