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INTERCOURSE, subst. fém.
MAR. (Droit d') intercourse. Droit à la libre pratique de leurs ports que s'accordent réciproquement deux nations. La mésintelligence qui continue à régner entre la Belgique et la Hollande par l'effet du partage des Pays-Bas, a placé ces deux puissances en dehors du droit général d'intercourse; mais à l'exception de ces deux pays et des colonies espagnoles insurgées, qui par représailles persistent à repousser de leurs ports, les navires de leur ancienne métropole, on peut dire que l'intercourse est en ce moment un droit universel (Comm.t. 21839).
Rem. Saussure emploie intercourse au masc. avec une valeur plus gén. qui rejoint celle de l'angl. pour désigner l'« ensemble des phénomènes qui suscitent ou favorisent les échanges, la communication (entre deux communautés) » : Si l'esprit de clocher rend les hommes sédentaires, l'intercourse les oblige à communiquer entre eux. C'est lui qui amène dans un village les passants d'autres localités, qui déplace une partie de la population à l'occasion d'une fête ou d'une foire, qui réunit sous les drapeaux les hommes de provinces diverses, etc. En un mot, c'est un principe unifiant, qui contrarie l'action dissolvante de l'esprit de clocher. C'est à l'intercourse qu'est due l'extension et la cohésion d'une langue (Ling. gén., 1916, p. 282).
Prononc. : [ε ̃tε ʀkuʀs]. Étymol. et Hist. 1839 (Comm. t. 2). Empr. à l'angl.intercourse « échange, circulation réciproque de biens », terme qui n'est pas réservé au domaine du comm. mar. et dont le type d'orig., le m. angl. entercourse, attesté au xves. (cf. NED et MED), est empr. à l'a. fr. entrecors « échange » (dep. fin xiies., Eructavit, éd. T.A. Jenkins, 1480, jusqu'au xvies., cf. Gdf.). Bbg. Bonn. 1920, p. 77.