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INTENABLE, adj.
A. − Lang. milit. [Appliqué à un poste, une place, un fort, un camp] Où l'on ne peut se maintenir, dont on ne peut assurer la défense. Cette seconde position (...) était devenue aussi intenable que la première. Les projectiles pleuvaient avec la même précision (Zola, Débâcle,1892, p. 313).La position est intenable, vous devez l'abandonner (Malraux, Espoir,1937, p. 715).
P. anal., lang. cour. ou techn., MATH., PHILOS., POL. [Appliqué à une méthode, une doctrine, un raisonnement] Que l'on ne peut soutenir ou accepter davantage, qui est indéfendable. Comme il jugeait cette positon philosophiquement intenable, il l'a purement et simplement rejetée (Gilson, Espr. philos. médiév.,1932, p. 34).Les postulats de la cybernétique mécaniste étaient intenables à la fois logiquement et expérimentalement (Ruyer, Cybern.,1954, p. 235).
B. − Au fig.
1. [Appliqué à une situation, une ambiance, un mode de vie] Que l'on ne peut supporter plus longtemps, où il est impossible de vivre ou de demeurer. En plus du chameau, la maison va devenir intenable : vivement l'hiver et Paris! (Bernanos, Joie,1929, p. 541).Nous étions donc à terre, mais la vie y était tout aussi intenable qu'à bord (Cendrars, Dan Yack, Confess. Dan Yack, 1929, p. 299).
En partic. Synon. insoutenable, insupportable, intolérable.Il fallait brasser à la main, à l'aide de longs crochets et par une chaleur intenable, une masse aveuglante de métal pâteux (P. Rousseau, Hist. techn. et invent.,1967, p. 292):
Dès son arrivée, le chercheur méthodique allait se pencher rituellement pendant quelques minutes au-dessus des tripes bilieuses et corrompues du lapin de l'autre semaine, celui qu'on exposait classiquement à demeure, dans un coin de la pièce, bénitier d'immondice. Lorsque l'odeur en devenait véritablement intenable, on en sacrifiait un autre de lapin... Céline, Voyage,1932, p. 347.
2. Mod. et fam. [Appliqué à une pers. et plus partic. à un enfant] Qui ne tient pas en place, que l'on ne peut maîtriser. Synon. indomptable, insupportable.Gamin mal élevé, intenable (Rob.).
Prononc. et Orth. : [ε ̃t(ə)nabl̥]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1627 milit. « qui ne peut être défendu » (Rohan, Mém., éd. 1661, p. 286 ds DG); 2. 1804, p. ext. « que l'on ne peut tenir, où l'on ne peut se maintenir » (Constant, Journaux, p. 114); 3. 1929 « insupportable » (Morand, Paris-Tombouctou, p. 172 : la chaleur est intenable); 4. 1959 « mal élevé, turbulent (d'un enfant) » (Rob.). Dér. de tenable*; préf. in-1*. Fréq. abs. littér. : 85.