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INSUFFLATION, subst. fém.
Action d'insuffler.
A. − Action de faire pénétrer (un produit vaporisé ou pulvérisé, un gaz dans une cavité du corps) par la pression d'un gaz. Insufflation pulmonaire, pleurale (cf. pneumothorax), tubaire; poire à insufflation. Toutes les fois qu'un animal périt par l'insufflation de l'air, dans une de ses veines, je me suis assuré que tout le côté à sang rouge du cœur est plein, comme celui à sang noir, d'un sang écumeux (Bichat, Rech. physiol. vie mort,1822, p. 274).Cette femme avait la déplorable habitude de faire avec la bouche, des insufflations dans les voies aériennes des enfants, même quand ils ne présentaient aucun signe d'asphyxie (Calmette, Infection bacill. et tubercul.,1920, p. 141).On peut également regarder le foie grâce à un tube introduit dans l'abdomen après insufflation d'air dans le péritoine; c'est la laparoscopie (QuilletMéd.1965, p. 151).
En partic. Mouvement d'inspiration dans la respiration artificielle ou naturelle. N'y a-t-il que l'oxygène qui entretienne la sensibilité dans la respiration artificielle? L'insufflation avec l'oxyde de carbone donnera-t-elle de l'oxygène? (Cl. Bernard, Notes,1860, p. 132):
L'animal le plus perfectionné, le plus compliqué à nos yeux dans son organisation, reproduit encore ce phénomène : sa vie, depuis sa naissance jusqu'à sa mort, se révèle par une continuelle systole et diastole du cœur, et par une continuelle insufflation et expiration de l'air dans ses poumons. P. Leroux, Humanité, t. 1, 1840, p. 109.
B. − Action de faire pénétrer un produit, une substance, un gaz dans un objet, un mécanisme, une autre substance. Réservoir à insufflation; compresseur d'insufflation. Une relative liberté d'embouchure y demeure (...) [dans les instruments à vent]; à une insufflation directe peut se substituer l'usage d'un bec (Schaeffner, Orig. instrum. mus.,1936, p. 181).
C. − Au fig. Suggestion d'une idée, d'un sentiment. Que ce soit éducation, insufflation ou prédisposition, il est certain que l'amour du roman s'empara de moi passionnément avant que j'eusse fini d'apprendre à lire (Sand, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 166).
Prononc. : [ε ̃syflasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1374 fig. insufflacion « action d'insuffler, de communiquer » (J. Goulain, Trad. du Ration. de G. Durant, B.N. 437, fo163 rods Gdf. Compl.); 2. 1765 méd. insufflation (Encyclop. t. 8). Empr. au b. lat.insufflatio, -onis comme terme méd. et en lat. chrét. au sens 1, formé sur le supin insufflatum de insufflare, v. insuffler. Fréq. abs. littér. : 13.