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INSATIABILITÉ, subst. fém.
A. − Impossibilité, pour un animal, une personne, d'être rassasié. Son insatiabilité verra des aliments et des liqueurs se balancer devant ses lèvres, sans jamais les toucher (Nerval, Faust,1840, 1repart., p. 76).
B. − Au fig. Impossibilité d'être comblé, satisfait.
1. [En parlant d'une pers.] Le bovarysme, faculté de mécontentement et d'insatiabilité, s'avère ici la faculté humaine par excellence (Gaultier, Bovarysme,1902, p. 243):
Cet orgueilleux [Racine] n'avait point l'exigence, l'insatiabilité des artistes d'aujourd'hui qui, grâce à leur peu de culture, se persuadent aisément de ne rien devoir à ceux qui les ont précédés : ignorant tout, ils s'imaginent tout inventer. Mauriac, Vie Racine,1928, p. 227.
2. [En parlant d'une manifestation de l'esprit humain] Les déserts n'avoient pas plus satisfait René que le monde, et dans l'insatiabilité de ses vagues désirs il avoit déjà tari la solitude, comme il avoit épuisé la société (Chateaubr., Natchez,1826, p. 257).Ô insatiabilité féroce de l'esprit!... (Fabre, Chevrier,1867, p. 354).
REM.
Insatiété, subst. fém.,,Absence de satiété`` (Lar. 19eSuppl. 1878-Lar. 20e). Il lui arrivait encore, certains soirs, ne pouvant trouver le sommeil (...) de palper son corps avec une frénétique insatiété (Martin du G., Thib., Pénitenc., 1922, p. 774).
Prononc. et Orth. : [ε ̃sasjabilite]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1544 [éd. 1553] « caractère d'un être insatiable » fig. (G. Le Blond, trad. de J. d'Aubigny, Livre de police hum., 234 b, d'apr. H. Vaganay ds R. Ét. rab. t. 9, p. 310); 1546 (Rabelais, Tiers Livre, XXI, éd. M.A. Screech, p. 156); 1690 insatiabilité de vin, de viande (Fur.). Empr. au b. lat.insatiabilitas « insatiabilité »; cf. le synon. m. fr. insatiableté (1576, Baïf, Mimes, L. III [V, 178] ds Hug.), dér. de insatiable*. Fréq. abs. littér. : 26.