Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
INNOMMÉ, -ÉE, INNOMÉ, -ÉE, adj.
A. − Qui n'a pas (encore reçu) de nom; qui n'a pas de dénomination particulière. Couleurs, parfums, sonorités, frissons, tout restait vague, transparent, innomé, pâmé d'un bonheur allant jusqu'à l'évanouissement des choses (Zola, Faute Abbé Mouret,1875, p. 1405):
1. « Un ruisseau qui n'a pas de nom, disait-il, c'est comme s'il n'avait pas d'état civil! Il n'existe pas aux yeux de la loi géographique. » Aussi ne se gênait-il pas pour baptiser ces rios innomés; il les notait sur sa carte et les affublait des qualificatifs les plus retentissants de la langue espagnole. Verne, Enf. cap. Grant, t. 1, 1868, p. 97.
DR. ROMAIN. Contrat innommé. L'engagement d'un domestique est un contrat innomé (Ac.1798-1935).Dans le droit byzantin, le contrat innommé se forme à deux conditions : 1oLa première est que la convention synallagmatique ne puisse pas rentrer dans un contrat nommé (A.-E. Giffard, Dr. romain, Paris, Dalloz, 1970 [1938], p. 134).
B. − Dont le nom est inconnu, officieux; qui est difficile à définir, à déterminer. En admirant leur grâce [des femmes], leur façon de porter les modes, et tous les effets innomés de ce qu'on appelle la race (Balzac, Cous. Bette, 1846, p. 144). L'autre jour, un nommé ou plutôt un innommé Metz a apporté un dessin (Goncourt, Journal,1860, p. 772).Des casseroles rouillées, jetées dans les orties avec de vieilles chaussures et d'autres détritus innommés (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 31):
2. La même force, encore innomée qui, naguère, obligea le lieutenant Charles de Foucauld, travesti en Juif, à s'enfoncer dans le Maroc inconnu, pousse Michel Vieuchange, sous des habits de femme, vers Smara, ville fantôme de ce Rio del Oro... Mauriac, Journal,1934, p. 16.
Emploi subst. Ce n'est pas un acte de vertu, l'acte de dévouement qui fait donner leur vie à ces innommés, à ces anonymes, à ces privés de gloire? (Goncourt, Journal,1870, p. 583).
Prononc. et Orth. : [in(n)ɔme]. Ac. 1762-1935 : innomé. Littré, Rob., Lar. Lang. fr. soulignent l'incohérence de Ac. qui écrit innomé mais nommer, innommable. Étymol. et Hist. 1. 1370-72 « qui n'a pas de nom spécial » (N. Oresme, Les Éthiques, éd. A. D. Menut, II, 10, p. 166); 2. 1611 dr. contract innomme (Cotgr.); 3. 1873 anat. (Lar. 19e). Dér. de nommé*; préf. in-1*. Fréq. abs. littér. : 56.