| ![]() ![]() ![]() ![]() INITIÉ, -ÉE, part. passé et subst. I. − Part. passé de initier*. II. − Emploi subst. A. − Celui qui a été admis à la connaissance des mystères païens, à la participation au culte d'une divinité. Les initiés aux mystères d'Éleusis se persuadaient que le Soleil brillait pour eux seuls d'une clarté pure. Ils se flattaient que les déesses les inspiraient et leur donnaient de sages conseils (Dupuis, Orig. cultes,1796, p. 483). B. − Celui à qui on a révélé les secrets, la connaissance de quelque chose d'ésotérique; celui qui appartient à un petit groupe de privilégiés capables de comprendre ou d'apprécier quelque chose de difficile, réservé à une élite (textes, formes, idées, etc.). Les Grands initiés (titre d'un ouvrage d'E. Schuré, 1889). La porte de Peyrade était ornée d'une ardoise sur laquelle il trouvait parfois des marques bizarres, des chiffres écrits à la craie. Cette espèce d'algèbre infernale offrait aux initiés des significations très claires (Balzac, Splend. et mis.,1844, p. 148).Certaines doctrines à demi poétiques, à demi ésotériques, qui furent en honneur chez les anciens et que les initiés de la fin du xviiiesiècle s'étaient repris à cultiver (Valéry, Variété IV,1938, p. 113). Prononc. : [inisje]. Fréq. abs. littér. : 478. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 767, b) 531; xxes. : a) 699, b) 672. |