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INHUMER, verbe trans.
A. − [En parlant d'un corps hum.] Porter en terre le corps d'un mort avec les cérémonies d'usage. Synon. enterrer.Inhumer un cadavre, un corps. L'usage d'inhumer les morts hors de la terre habitée (Volney, Ruines,1791, p. 264):
1. Les obsèques eurent lieu quelques jours plus tard. J'y assistai. Ce fut très beau et pittoresque, de plus : émouvant. On inhuma le prince Luigi au Père-Lachaise, et, la cérémonie terminée, je demeurai jusqu'au soir à rêver en ces lieux qui dominent notre capitale. Queneau, Pierrot,1942, p. 68.
Permis d'inhumer. Certificat délivré par l'officier de l'État civil sur présentation d'un certificat médical attestant que le décès ne résulte pas d'un acte criminel. Obtenir, refuser le permis d'inhumer. On trouva M. de Coantré mort, étendu sur le lit. Il n'y avait rien dans son cadavre qui méritât description. Gibout, appelé, constata une congestion cérébrale typique, et le maire donna le permis d'inhumer (Montherl., Célibataires,1934, p. 907).
B. − Au fig. [Avec un compl. désignant une pers. ou une chose] Faire disparaître, faire oublier, mettre un terme à. Inhumer un amour, des souvenirs. Le sentiment d'un passé encore tiède et récemment inhumé m'enlaçait par des sympathies invincibles (Sainte-Beuve, Volupté, t. 1, 1834, p. 244):
2. Oui, moi aussi, je pense qu'elle [la société] est putréfiée, que ses os se carient, que ses chairs tombent; elle ne peut plus être, ni pansée, ni guérie. Il est donc nécessaire qu'on l'inhume et qu'une autre naisse. Dieu seul peut accomplir un tel miracle! Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 198.
Emploi pronom. Vivre à l'écart, dans une retraite cachée. Il se disait qu'à défaut d'une vie monastique réelle, il s'en susciterait peut-être une suffisante illusion en fuyant le tohu-bohu de Paris, en s'inhumant dans un trou (Huysmans, Cathédr.,1898, p. 225).
Prononc. et Orth. : [inyme], (il) inhume [inym]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1413, 5 août (doc. ds Douët d'Arcq, Pièces relatives à Charles VI, t. 1, p. 365 : estre inhumé en terre sainte); av. 1419 (N. de Baye, Journal [1408, 16 mai], éd. A. Tuetey, t. 1, p. 231). Empr. au lat.inhumare proprement « mettre en terre » (d'où le m. fr. inhumer « mettre en terre, enfouir » ca 1516, J. Perréal, Nat. à l'alch. err. ds Littré), attesté av. l'époque chrét. seulement comme var. de infumare ds Pline, Nat., 17, 130 (TLL, s.v. infumare, 1501, 66), dér. du class. humare « mettre en terre, recouvrir de terre; faire les funérailles de quelqu'un »; inhumare est synon. de sepelire en lat. chrét. (Venance Fortunat ds TLL, s.v. inhumare, 1609, 21). Fréq. abs. littér. : 86.