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INHIBER, verbe trans.
A. − DR., vieilli. Défendre, empêcher, prohiber. Nous avons inhibé et défendu (Ac.1835, 1878).Il avait été (...) mal inhibé et défendu de ne bailler vivres, aides, ni secours (Le Moniteur,t. 2, 1789, p. 516).
B. − PHYSIOL., PSYCHOL. Produire une action d'inhibition en diminuant ou en arrêtant une fonction ou un mouvement naturels, ou en bloquant l'activité psychique d'un individu. Inhiber les centres bulbaires, la croissance, le transit. La force qui isole l'être sacré et qui tient les profanes à distance n'est pas, en réalité, dans cet être, elle vit dans la conscience des fidèles. Aussi, ceux-ci la sentent-ils au moment même où elle agit sur leur volonté pour inhiber certains mouvements ou en commander d'autres (Durkheim, Formes élém. vie relig.,1912, p. 522).Nous retrouvons, comme pour la thyroïde, des phénomènes d'autorégulation; c'est-à-dire qu'un excès d'hormones surrénales inhibe la sécrétion (QuilletMéd.1965, p. 495).
P. ext. Freiner, arrêter un travail, une action, une impulsion, un élan. Ne pas laisser les innombrables et inévitables petitesses de la vie entamer mon calme, inhiber et annuler ma force créatrice (Du Bos, Journal,1927, p. 374):
Il y a chez Barrès, une sorte de timidité foncière, qui l'empêche de donner essor à sa verve et à sa fantaisie naturelles. C'est dommage, car j'ai souvent observé que sa réflexion inhibait ou abîmait son premier mouvement. L. Daudet, Temps Judas,1920, p. 151.
C. − TECHNOLOGIE
1. Dans les domaines de la chim., de la biol.Réduire ou arrêter une fonction, une action ou une réaction. Cet extrait inhibe l'action de l'adrénaline (Godlewskids Nouv. Traité Méd., fasc. 8, 1925, p. 303).La respiration des levures et de certaines bactéries est inhibée par l'oxyde de carbone à l'obscurité et reprend à la lumière (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 742).
2. Dans les domaines techn. ou industr.Incorporer un inhibiteur à une substance afin d'éliminer un élément indésirable ou afin d'empêcher une évolution de se faire. Le grain est (...) contrôlé avant d'être inhibé dans un atelier de finissage (J.-F. Théry, Carburants nouveaux,p. 94, Q.S. no933 ds Rob. Suppl. 1970).
REM. 1.
Inhibage, subst. masc.,technol. Incorporation d'un inhibiteur à une substance. (Ds Rob. Suppl. 1970, Lar. Lang. fr.).
2.
Inhibant, -ante, adj.,hapax. Qui inhibe. La popularité du sacré, son rôle alternativement inhibant et stimulant (R. Caillois, L'Homme et le sacré,p. 166 ds Rob. Suppl. 1970).
3.
Inhibitif, -ive, adj.,littér. Qui est de nature à ralentir ou à arrêter une fonction. (Ds Rob. Suppl. 1970, Lar. Lang. fr.). Mécanismes inhibitifs (Aragon, Blanche ou l'oubli,1967, p. 322 ds Rob. Suppl. 1970).
4.
Inhibitionniste, adj. et subst.,hapax. (Personne) qui est timide, qui possède une certaine pudeur lorsqu'il s'agit d'extérioriser ses sentiments. Anton. exhibitionniste.On pourrait diviser les humains en inhibitionnistes ou en exhibitionnistes, d'après la façon dont ils peuvent extérioriser leurs sentiments : un acteur inhibitionniste n'est pas de plain-pied avec le personnage qu'il doit interpréter (Arts et litt.,1936, p. 64-12).
Prononc. et Orth. : [inibe], (il) inhibe [inib]. Att. ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1. 1391 « interdire » (Soudet, Ord. de l'Echiq. de Norm., 77 d'apr. FEW t. 4, p. 692 b); 2. 1890 physiol. inhiber « provoquer l'inhibition d'un mouvement, d'une fonction » (Lar. 19eSuppl.); 1902 inhibé adj. « qui traduit de l'inhibition » (Nouv. Lar. ill.); 1946 psychol. subst. « personne victime d'inhibition » (Mounier, Traité caract., p. 626). Empr. au lat. médiév.inhibere « empêcher, interdire » (ca 1190 ds Latham), lat. class. « arrêter, retenir ». Cf. la forme inhibir « défendre » (1355, Bersuire, T.-Liv., ms. Ste-Gen., fo390a ds Gdf.). Fréq. abs. littér. : 24.