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INGÉNIEUR, subst. masc.
A. − Vx. Celui qui construisait ou inventait des machines de guerre ou qui assurait la conception et l'exécution des ouvrages de fortification ou de siège des places fortes. Napoléon (...) [à un secrétaire] Écrivez : « Des ingénieurs seront envoyés sur les routes et dans les places du Nord. » (Dumas père, Napoléon,1831, IV, 1, p. 78).Les confédérés (...) manquaient (...) de machines de guerre et d'ingénieurs pour les sièges (Mérimée, Essai guerre soc.,1841, p. 93).
B. − Moderne
1. Personne qui assure à un très haut niveau de technique un travail de création, d'organisation, de direction dans le domaine industriel :
1. ... aujourd'hui encore de simples ouvriers, sans culture scientifique, trouvent des perfectionnements auxquels de savants ingénieurs n'avaient pas pensé. L'invention mécanique est un don naturel. Bergson, Deux sources,1932, p. 325.
SYNT. Ingénieur civil, militaire; ingénieur d'État; ingénieur en chef; ingénieur des arts et métiers, des ponts et chaussées, des services; diplôme d'ingénieur; école, formation d'ingénieurs.
[Avec ou sans trait d'union] Ingénieur chimiste, ingénieur géographe. M. Hanotaux était un ingénieur-métallurgiste ayant présidé à la construction d'une voie ferrée défectueuse (Maurras, Kiel et Tanger,1914, p. 227).Ce jeune Turc, dur et soupçconneux, fort intelligent aussi, s'en laissait imposer par la réputation scientifique de l'ingénieur agronome (Tharaud, An prochain,1924, p. 253).Le nom de Meynestrel était lié aux débuts de l'aviation. À la fois pilote et ingénieur-mécanicien (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 23).
En appos. avec valeur adj. Élèves ingénieurs. Des élèves ingénieurs à titre étranger peuvent être admis sur examen spécial (Encyclop. éduc.,1960, p. 235).
P. anal. :
2. Savez-vous le nom du physicien qui a enseigné, à ce singulier ingénieur [le castor], les lois de l'hydraulique, qui l'a rendu si habile avec ses deux dents incisives et sa queue aplatie? Chateaubr., Génie, t. 2, 1803, p. 168.
P. métaph. Il y avait en lui une sorte de Duranty catholique, mais plus dogmatique et plus aigu, un manieur expérimenté de loupe, un ingénieur savant de l'âme (Huysmans, À rebours,1884, p. 205).
Spécialement
Ingénieur(-)conseil. ,,Professionnel qui donne des conseils, établit des projets, suit des travaux, assiste aux expertises dans le cadre d'activités relevant du métier d'ingénieur`` (Barr. 1974). Lui, depuis des années, n'avait qu'un rêve, être l'ingénieur conseil d'une grande maison de crédit (Zola, Argent,1891, p. 117).
CIN., RADIO, TÉLÉV. Ingénieur du son. Ingénieur électricien spécialisé dans les techniques du son et de l'enregistrement sonore (d'apr. Media 1971). Ils ont disposé le microphone dans une ambiance spéciale (...) ils ont enfin corrigé (...) au moment de l'enregistrement, les sons venus du microphone − les ingénieurs du son ont été créés à cet effet (Wicart, Chanteur,1931, p. 370).
2. Titre ou grade donné à une personne en fonction de sa qualification dans une fonction ou un emploi ou sur le vu d'un diplôme sanctionnant cette qualification. Ingénieur au C.N.R.S.
Ingénieur-docteur. Titre universitaire délivré à des ingénieurs ou à des techniciens qui ont soutenu une thèse après deux années de recherches dans un laboratoire scientifique (d'apr. Lar. Lang. fr.).
Rem. Ingénieur n'a pas de fém. Une femme ingénieur. (Dict. xxes.).
REM. 1.
Ingéniorat, subst. masc.État d'ingénieur. Il y a de très sérieux, de très authentiques parisiens dans l'industrie, l'ingéniorat ou le commerce, dans les chemins de fer ou la parfumerie (Fargue, Piéton Paris,1939, p. 176).
2.
Ingénierie, subst. fém.,,Ensemble des fonctions allant de la conception et des études à la responsabilité de la construction et au contrôle des équipements d'une installation technique ou industrielle (en anglais : engineering)`` (Arrêté du 12 janv. 1973 ds Lang. fr., Paris, J.O., 1980, p. 21).
3.
Ingénieurerie, subst. fém.,var. de ingénierie. (Ds Gilb. 1971).
Prononc. et Orth. : [ε ̃ ʒenjœ:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1537-40 (Comptes des bâtiments du roi, éd. L. de Laborde, t. 1, pp. 132-133 : A Jean Albo, orlogeur et ingénieur du pais de Provence, pour avoir vacqué, luy et ses compagnons, ou fait des tuyaux et engins qu'il a fait et entend faire pour servir à faire monter et descendre les eaux des puis audit lieu de Fontainebleau, pour conduire et faire aller lesdites eaux ès jardins, offices et autres endroits dudit lieu). Réfection, d'apr. ingénier*, de l'a. m. fr. engigneor « constructeur d'engins de guerre » (attesté de ca 1155, Wace, Brut, éd. I. Arnold, 329, au xives., v. Gdf. et T.-L.), dér. de engin*; cette réfection est prob. due à la volonté de séparer le mot de l'anc. verbe engignier « tromper », attesté jusqu'au début du xviies. (v. FEW t. 4, p. 686 a, et Bl.-W.1-5). Fréq. abs. littér. : 1 396. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 433, b) 5 739; xxes. : a) 1 505, b) 1 586. Bbg. Agron (P.). C'est un métier que fabriquer des mots. Leb. Spr. 1977, t. 22, pp. 3-8, passim. - Dubuc (R.). Au Dossier des métiers de l'informat. Meta. 1976, t. 21, p. 259. - Quem. DDL t. 15. - Rauhut (F.) « Ingenieur ». Germ. rom. Mon. 1942, t. 30, pp. 135-137.