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INFÉRER, verbe trans.
A. − LOG. Tirer, d'un fait ou d'une proposition donné(e), la conséquence qui en résulte.
Inférer qqc.Cet « optimisme logique » (expression des néo-hégéliens) qui infère la perfection de considérations toutes formelles (G. Marcel, Journal,1914, p. 90).Il n'a rien trouvé dans l'expérience que l'aveu de son impuissance et aucun prétexte à inférer quelque principe satisfaisant (Camus, Sisyphe,1942, p. 51).
Inférer que + ind.Je songe au « Et violæ nigræ sunt » que Virgile traduit de Théocrite, qui permit d'inférer que l'œil dans ce temps ne distinguait pas encore les tons ultra-bleus (Gide, Journal,1931, p. 1053):
1. Le père Mersenne (1588-1648), méditant sur la formation des mouches à partir des chairs décomposées, en infère que, dans ce cas, « l'effet tire de sa cause quelque réalité qui n'était pas en elle ». J. Rostand, Genèse vie,1943, p. 14.
Emploi pronom. :
2. Enfin la multiplicité des premières familles humaines s'infère avec une grande probabilité des études de grammaire comparée, en ce que les langues ne se rapportent point à un type grammatical unique et ne sont nullement réductibles à un seul système primitif. Renouvier, Essais crit. gén., 3eessai, 1864, p. 196.
B. − P. ext. Tirer une conclusion d'un fait ou d'un événement donnés. Quand ils [les républicains] arguent de ce qu'elle [la République] dure depuis quarante ans pour inférer, pour conclure, pour proposer qu'elle est durable pour quarante ans (Péguy, Notre jeun.,1910, p. 22).Tante Félicité parut un jour pour mesurer d'un œil furtif la ceinture de la jeune femme. On inféra de cette mine abattue que Noémi était grosse (Mauriac, Baiser Lépreux,1922, p. 172).
Prononc. et Orth. : [ε ̃feʀe], (il) infère [ε ̃fε:ʀ]. Conjug. : change é du rad. en è devant syll. muette sauf au fut. et au cond. inférerai(s). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1370 « introduire, faire naître (une fraude dans une affaire) » (Jean Le Fèvre, Lamentations Matheolus, éd. A.G. Van Hamel, I, 497); 2. 1372 « tirer une conséquence » (Denis Foulechat, trad. du Policraticus de Jean de Salisbury, III, 8, 48 ds R. Ling. rom. t. 33, p. 322). Empr. au lat.inferre, proprement « porter, jeter dans, vers, sur », également « porter une accusation », « tirer une conséquence ». Fréq. abs. littér. : 57. Bbg. Gohin 1903, p. 322.