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INDOLENCE, subst. fém.
A. − Vieux
1. ,,État d'une âme qui s'est mise au-dessus des passions. L'indolence des stoïciens est difficile à concevoir`` (Ac. 1835, 1878). Synon. ataraxie, insensibilité, impassibilité.
2. MÉD. Fait de ne pas provoquer de douleur. Indolence d'une tumeur. (Dict. xixeet xxes.).
B. − Vieilli. Absence de passion, de sensibilité morale. Synon. indifférence.Une sanglante querelle venait d'éclater entre les domestiques des Gamba et ceux de Byron (...). Byron regardait la scène avec un air de voluptueuse indolence (Maurois, Byron, t. 2, 1930, p. 223):
1. ... vous ne prêtez plus aux moindres actions de votre femme, cette attention que vous donnait le premier feu de votre amour. Cette indolence empêche beaucoup de maris d'apercevoir les symptômes par lesquels leurs femmes annoncent un premier orage... Balzac, Physiol. mar.,1826, p. 102.
C. − Disposition à se donner le moins de peine possible, à agir avec lenteur et mollesse. Synon. nonchalance; anton. entrain.Les Turcs y ont imprimé [à Malte] ce caractère d'inaction et d'indolence qu'ils portent partout : tout y est dans l'inertie et dans une sorte de misère (Lamart., Voy. Orient, t. 1, 1835, p. 153).C'était la canicule (...); l'air lumineux et brûlant éveillait des idées d'indolence et de rafraîchissement (Proust, Sodome,1922, p. 994):
2. Une passion exclusive, excessive, pour sa femme, une certaine indolence naturelle aussi chez ce rêveur peu enclin à l'action, la crainte enfin du changement, du trouble, inclinaient Daniel à laisser les choses en l'état, à se contenter de ce demi-bonheur... Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 139.
Prononc. et Orth. : [ε ̃dɔlɑ ̃:s]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. xives. [apr. 1325] sens obscur [peut-être « nature, constitution physique » par confusion entre indolentia (< dolere) et indoles (< indu + alere) : cf. TLL s.v. indoles, 1220, 39 et le rapprochement signalé en b. lat. par Ern.-Meillet s.v. alo entre indoles et dolor, indolens. Cf. le m. fr. indole « caractère, naturel » ds Gdf. T.-L. suggère, avec moins de vraisemblance, le sens de « odeur » indolentia ayant dans ce cas là été abusivement rapproché du b. lat. olentia « odeur », de olere.] (Propriété des choses, I, 31, 4 ds T.-L. : Rosier est arbre espineuse, Petit est, mès mout vertüeuse En fleurs, en feuilles, en semence, Et aussi de grant indolence); 1. 1557 « absence de douleur, insensibilité (prob. physique) » (Bugnyon, Erotasmes, p. 82, éd. 1557 ds Gdf. Compl.); 1580 « absence de douleur physique » (Montaigne, Essais, II, 12, éd. A. Thibaudet et M. Rat, p. 472 et 473); 2. av. 1593 « insensibilité morale » (Amyot ds FEW t. 4, p. 650a); 1654 (Perrot d'Ablancourt, Lucien, t. 1 ds Rich. 1680); 3. av. 1660 « paresse, nonchalance » (Scarron ds Trév. 1704); 1671, 30 août (Sévigné, Lettres, éd. Gérard-Gailly, t. 1, p. 373). Empr. au lat. class.indolentia « absence de toute douleur; insensibilité ». Fréq. abs. littér. : 226. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 458, b) 317; xxes. : a) 212, b) 272.