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INCRUSTATION, subst. fém.
A. − [Correspond à incruster A 1 et 2]
1. Au sing. Action d'incruster; procédé technique de décoration des objets au moyen de fragments insérés dans un dessin préparé en creux. La marqueterie et l'incrustation utilisent les dessins géométriques où carrés, losanges, rectangles , cercles, ellipses se combinent à l'infini pour faire jouer les colorations diverses des bois employés (Viaux, Meuble Fr.,1962, p. 148).
2. P. méton., au sing. ou au plur.
a) Élément décoratif. Leurs armes étaient également remarquables par les ciselures et les incrustations d'argent dont elles étaient ornées (Lamart., Voy. Orient, t. 2, 1835, p. 89).Ma sœur a déclaré qu'elle a un beau mobilier : un lit à incrustations d'ivoire dont l'ivoire serait tombé (Jacob, Cornet dés,1923, p. 42).
b) ODONTOLOGIE. ,,Bloc en métal ou en céramique destiné à obturer une cavité`` (Vignaud 1973).
3. P. anal., BRODERIE, le plus souvent au plur. Incrustations de dentelle. Motif de dentelle que l'on fixe par une broderie dans une étoffe laquelle est ensuite découpée suivant les contours du motif. Ce déshabillé crème, sous lequel on apercevait la chemise de nuit avec ses incrustations de dentelle (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 365).
B. − [Correspond à incruster A 3] MINÉR. et TECHNOL. Technique par laquelle un corps, un objet est recouvert d'un dépôt de matières minérales; p. méton., dépôt pierreux. Patine artificielle du métal (par le moyen de l'incrustation galvanique) (Grandjean, Orfèvr. xixes., 1962, p. 74):
Nous avons rencontré des silex (...) et quantité de matières volcaniques, qui contenaient (...) beaucoup de cristallisations assez belles, et d'incrustations qu'on rencontre fréquemment dans les laves des volcans éteints. Voy. La Pérouse,t. 3, 1797, p. 106.
P. anal.
PATHOL. Dépôt calcaire qui se développe dans un tissu organique ou à sa surface. À la longue le jeu de l'articulation est compromis (...) par l'effet des (...) rétractions et incrustations capsulaires (Ravault, Vignon, Rhumatol.,1956, p. 19).
Gén. au plur. Dépôt solide tapissant les parois de récipients ou de canalisations ayant contenu des eaux chargées de certains sels minéraux. Les carbonates de chaux et de magnésie et le sulfate de chaux provoquent des incrustations [dans les tôles des générateurs de vapeur] (Boullanger, Malt., brass.,1934, p. 33).
Prononc. et Orth. : [ε ̃kʀystasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1553 « ornement incrusté » (J. Martin, trad. d'Alberti, Archit., 107a ds Rom. Forsch. t. 32, p. 85); b) 1690 « action de rehausser d'ornements qui entrent dans la surface entaillée » (Fur.); 2. a) 1600 vétér. « plaque qui recouvre les extrémités des cornes des jeunes bœufs » (Ol. de Serres, Théâtre d'agriculture, p. 296); b) 1747 méd. « formation des croûtes sur une plaie » (R. James, Dictionnaire univ. de médecine, trad. Diderot, Eidous et Toussaint, s.v. incrustatio); 3. 1749 « enduit pierreux naturel » (Buffon, Œuvres philosophiques, p. 93, P.U.F. ds Quem. DDL t. 15). Empr. au b. lat.incrustatio « revêtement [de marbre] », dér. de incrustare (incruster*); cf. le m. fr. incrustature « incrustation » (1547, J. Martin, trad. de Vitruve, Archit., 103 ro) qui semble avoir été très rapidement remplacé par incrustation. Fréq. abs. littér. : 36.