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INCONSTANCE, subst. fém.
A. − Péj. [En parlant d'une pers.] Tendance qui consiste à changer trop facilement d'opinion, de décision, de sentiment ou de comportement. Synon. frivolité, instabilité, mobilité, versatilité; anton. constance, fidélité, persévérance, stabilité.Le Polonais, la plus riche fraction du peuple slave, a (...) dans le caractère les enfantillages et l'inconstance des nations imberbes (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 211).Enfin, donnant la première preuve de mon inconstance (...), je partis un matin pour Combourg (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 98):
1. Son dilettantisme exalté et son extrême inconstance d'esprit lui faisaient rechercher les milieux les plus opposés. Il avait des accointances parmi les hommes au pouvoir, et jusque dans le monde de la police (...). Ce n'est pas trahison, c'est versatilité, souvent désintéressée. Rolland, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1270.
SYNT. Inconstance de goût, d'humeur, de tempérament, de volonté; l'inconstance du public, de l'homme, de la jeunesse, de son caractère, de nos cœurs, de nos idées, de nos affections, des esprits; inconstance dans les goûts, dans les habitudes, dans les mœurs; inconstance naturelle; caprice et inconstance; inconstance et légèreté; penchant à l'inconstance.
P. méton., rare. Acte d'inconstance. Synon. infidélité, trahison.Tu es honteux de tes insurmontables irrésolutions, de tes constantes inconstances, de tes longues apathies (Amiel, Journal,1866, p. 417).La propagande communiste (...) se fût méfiée des inconstances toujours possibles d'un homme toujours sincère et qui, enfermé en lui-même, doit confondre la sincérité et la vérité (Guéhenno, Journal « Révol. »,1937, p. 43).
En partic. Tendance d'une personne à changer souvent d'objet en amour. Synon. caprice, frivolité; anton. fidélité.L'inconstance d'un amant, d'une maîtresse, d'une femme légère. Tu ne te soucies plus de ton cher Napoléon. Un caprice te l'a fait aimer, l'inconstance te le rend indifférent (Napoléon Ier, Lettres Joséph.,1796, p. 61).L'inconstance, cette sœur de la folie, était maîtresse de tes actions. Quitter une femme te coûtait quelques larmes; en être quitté te coûtait un sourire (Musset, Nuit vénit.,1834, 1, p. 18).
B. − Littér. [En parlant de choses] Caractère changeant, instable. Synon. fragilité, futilité, incertitude, instabilité, mobilité, précarité; anton. constance, stabilité.Inconstance de la fortune, de la mode, du sort; inconstance de la mer, des ondes, des saisons, du temps, des vents. De l'autre côté du Rhin, on reproche durement à la France la mobilité et l'inconstance de ses systèmes de gouvernement (Quinet, All. et Ital.,1836, p. 103).[Les] fluctuations et (...) l'inconstance des appréciations quantitatives en matière d'intensités sensorielles (Piéron, Sensation,1945, p. 209).
Prononc. et Orth. : [ε ̃kɔ ̃stɑ ̃:s]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1231 « manque de constance d'une personne » (G. de Coinci, Miracles N.D., éd. V.F. Koenig, II Chast. 10, 430); b) ca 1530 spéc. « tendance à l'infidélité » (J. de L'espine, Prenostication de Songecreux, 61, V); 2. 1538 « caractère changeant d'une chose » (Est. d'apr. FEW t. 2, p. 1080a); 3. 1604 « acte d'inconstance » (Montchrestien, Reine d'Escosse, p. 100). Empr. au lat.inconstantia « manque de constance (d'une personne), caractère changeant (d'une chose) » (v. constance). Fréq. abs. littér. : 213. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 707, b) 198; xxes. : a) 91, b) 140.