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IMPUDEUR, subst. fém.
A. −
1. Caractère de ce qui offense la pudeur. Il y a de l'impudeur dans son geste, dans son attitude (Ac. 1835-1935). Parc d'amoureux, la nuit, collés l'un à l'autre avec impudeur, comme des limaces (Morand, Londres,1933, p. 123).Elle resta un long moment immobile devant son lit. − Et jusqu'au bout il fut un merveilleux amant, dit-elle avec une impudeur calme (Druon, Gdes fam., t. 1, 1948, p. 64).
Adj. + d'impudeur.Puis, tranquille d'impudeur, elle vint déboutonner son petit corsage de percale, en tendant les bras à Madame Jules (Zola, Nana,1880, p. 1215) :
1. C'est la clinique d'un oculiste, où il y a une chambre pour les gens qui doivent passer plusieurs jours dans une obscurité complète, et ces gens se racontent des histoires, des histoires à rougir, des histoires formidables d'impudeur. Goncourt, Journal,1890, p. 1205.
2. Caractère de ce qui manque de retenue, de ce qui enfreint la bienséance. Synon. impudence.Gorgés de biens, ils osent avec impudeur, solliciter de nouveaux dons (Ac.1835-1935).Il éprouvait une douceur profonde à l'entendre avouer ainsi devant tous, avec cette tranquille impudeur, leurs rendez-vous quotidiens du soir (Proust, Swann,1913, p. 271) :
2. ... il morigénait les chauves, surtout quand ils avaient l'impudeur − le mot est de mon père − de ne pas mettre leur chapeau. « Allons, couvrez-vous, monsieur! Est-ce que je montre mes genoux? » Duhamel, Notaire Havre,1933, p. 120.
B. − Acte, attitude qui offense la pudeur. Commettre des impudeurs. C'est un rendez-vous! Non, c'est impossible; il n'y a pas une femme capable d'une pareille impudeur (Soulié, Mém. diable, t. 2, 1837, p. 206).Une fièvre d'intrigues semi-vécues, de scandales frôlés, d'impudeurs esquissées (Mounier, Traité caract.,1946, p. 483).
Prononc. et Orth. : [ε ̃pydœ:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1659 « manque de pudeur physique, impudence, effronterie » (Cr. des échevins de Rouen, éd. J. Félix, t. 2, p. 226); 2. 1829 « manque de pudeur physique » (Balzac, Chouans, p. 275). Dér. de pudeur*; préf. in-1*. Fréq. abs. littér. : 169. Bbg. Gohin 1903, p. 282.