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IMPLANTÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I. − Part. passé de implanter*.
II. − Emploi adj.
A. − [En parlant d'une pers.] Qui s'est fixé en un lieu de manière durable. Étrangers, européens implantés.
Emploi subst. Personne qui s'établit en un lieu nouveau. J'admire surtout combien ces implantés d'hier ont déjà pris l'amour du clocher, d'où découle nécessairement l'amour plus noble de la patrie (Loti, Vertige mond.,1917, p. 187).
B. − [En parlant de choses]
1. [concr.] Qui est inséré dans, qui fait partie de. Racines implantées; rester, trouver implanté. Les serres implantées dans l'écorce (Genevoix, Raboliot,1925, p. 298) :
... sur tout ce sol luxuriant, supporté par une base de granit, les splendides essences forestières semblaient être aussi solidement implantées que celles qui se massaient à l'intérieur de l'île. Verne, Île myst.,1874, p. 243.
En partic. Cristaux implantés. ,,Cristaux qui sont attachés par un de leurs bouts aux parois d'une excavation creusée dans une roche`` (Littré). Cristaux implantés par une extrémité. Cristaux incolores ou d'un vert émeraude, implantés sur smithsonite... (Lapparent, Minér.,1899, p. 579).
Emploi subst., ART CAPILLAIRE. Travail de postiche consistant à fixer un par un des cheveux ou des poils sur un support très léger. Quand une barbe doit avoir une certaine longueur (...), le coiffeur la prépare d'avance sur un tissu léger et très fin (...) facile à coller (...), on dit alors que c'est de l'implanté (Genin, Lang. planches,1911, p. 30).
2. [abstr.] Qui a pénétré, qui est ancré. Coutumes, nouveautés, singularités implantées; préjugés implantés. Un faisceau d'habitudes implantées en nous depuis des siècles (Martin du G., Thib., Consult., 1928, p. 1123).
ÉCON. [En parlant d'unité de production] Qui est installé à un endroit précis et dans des conditions de rentabilité particulières. Les grandes firmes implantées créent les conditions de rentabilité favorables à l'implantation de nouvelles firmes (Perroux, Écon. xxes., 1964, p. 214).
Prononc. : [ε ̃plɑ ̃te]. Fréq. abs. littér. : 111.