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IMPERSONNALITÉ, subst. fém.
A. − GRAMM. Caractère d'un verbe ou d'une phrase qui exprime une action impersonnelle. L'impersonnalité d'un verbe (DG).
B. − Caractère de ce qui est impersonnel.
1. Qualité de ce qui n'appartient pas spécifiquement à une personne. L'impersonnalité de la raison, de la loi (DG). Impersonnalité, stabilité, telles sont les deux caractéristiques de la vérité (Durkheim, Formes élém. vie relig.,1912, p. 623).
2. Qualité d'une personne ou d'une chose qui est terne, anonyme, sans relief particulier ni originalité. La terrible impersonnalité des cours du soir (Becquet, Organ. loisirs travaill.,1939, p. 46) :
Le grand signe de la fille tombée à la prostitution, c'est l'impersonnalité. Elles ne sont plus une personnalité, mais une unité d'un troupeau. Le moi disparaît d'elles, c'est-à-dire la conscience et la propriété de soi... Goncourt, Journal,1862, p. 1019.
3. Qualité de ce qui n'est pas assumé spécifiquement par une personne. L'anonymat, l'impersonnalité, l'irresponsabilité du gouvernement collectif (Maurras, Kiel et Tanger,1914, p. cvi).
4. Qualité d'une personne (ou de ses œuvres) qui s'abstient de manifester une empreinte originale, qui s'interdit de faire valoir son point de vue. Cette impersonnalité constitue le caractère propre de la connaissance scientifique (Bourget, Essais psychol.,1883, p. 30).Un attendrissement fraternel, une sympathie, qu'on sentait sous sa rudesse d'anatomiste et sous l'impersonnalité affectée de ses études (Zola, Dr Pascal,1893, p. 55).
Prononc. et Orth. : [ε ̃pε ʀsɔnalite]. Att. ds Ac. 1878 et 1935. Étymol. et Hist. A. 1765 gramm. (Encyclop. t. 8, p. 596b, s.v. impersonnel : la prétendue impersonnalité des verbes latins). B. 1. 1846 « le fait (en parlant de la raison) de ne pas appartenir en propre à une personne » (Proudhon, Syst. contrad. écon., t. 1, p. 23 : l'impersonnalité et l'ignorance de soi répugnent à l'idée d'intelligence); 2. 1852 « qualité de ce qui est exempt de tout caractère personnel » (Leconte de Lisle, Poèmes ant., p. VI); 3. 1852 « attitude d'une personne qui fait abstraction de ses idées personnelles » (Flaub., Corresp., p. 380 : Shakespeare [...] avec son impersonnalité surhumaine). Dér. de impersonnel* sur le modèle de personnalité*. Fréq. abs. littér. : 62. Bbg. Quem. DDL t. 13.