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HURLEUR, -EUSE, adj. et subst.
Littéraire
A. − Rare. [En parlant d'un animal] Qui hurle, qui pousse des cris aigus et prolongés. Le sanglier débusqué fila, suivi des chiens hurleurs, à travers des broussailles (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Coq chanta, 1882, p. 810).
Spécialement
VÉN., emploi subst. ,,Chien courant qui, en chasse, crie sur un ton élevé`` (Duchartre 1973). Le faon au pelage rouge avait appris ce que c'était qu'un chien et le cri d'un hurleur de meute (Genevoix, Dern. harde,1938, p. 9).
ZOOL. Singe hurleur, p. ell. hurleur. Synon. de alouate. Voir E. Perrier, Zool., t. 4, 1928-32, p. 3465.
B. − P. anal., gén. péj. [En parlant d'une pers.] Qui a l'habitude de hurler, de pousser des cris. Synon. braillard (fam.).Ne crie pas Tontje, dis-je au gosse hurleur. Tais-toi. Regarde, ton oncle t'a rapporté des beaux joujoux pour la Noël (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 257).
Derviche* hurleur.
Emploi subst. [Gén. en parlant d'enfant] V. chevet ex. 3 :
Eh! répondis-je, à ce petit hurleur, ne te presse donc pas, petit crétin, tu en auras toujours du temps pour gueuler! Il en restera, ne crains rien, petit âne! Ménage-toi! Il en restera bien du malheur assez pour te faire fondre les yeux... Céline, Mort à crédit,1936, p. 339.
En partic.
[Empl. pour qualifier de façon dépréc. un acteur, un orateur, un chanteur] Sa poitrine, pour simuler l'émotion, va et vient comme un soufflet, d'autant plus vite que lui donne la réplique un hurleur obèse, à barbe courte, qui a pour fonction d'être l'amoureux. Il glapit (Jammes, Mém.,1921, p. 244).
[Empl. pour qualifier de façon dépréc. une pers. qui réclame, proteste] Synon. râleur (fam.).Davenant, apercevant Rochester : Mais quel est ce cafard? − Dieu! la bonne figure! Un saint? quelque hurleur puritain (Hugo, Cromwell,1827, p. 226).Jérusalem possédait une bande de ces hurleurs, qu'on ne peut comparer qu'aux journalistes radicaux de nos jours, et qui rendaient tout gouvernement impossible (Renan, Hist. peuple Isr., t. 3, 1891, p. 277).
C. − P. anal. [En parlant d'un élém. naturel, d'une chose] Qui produit des sons, des bruits semblables à un ou à des hurlements. L'ombre est en proie au vent hurleur (Leconte de Lisle, Poèmes trag.,1886, p. 29).Les trombes de pluie ne s'interrompaient que pour céder la place à des bourrasques moins hurleuses que d'habitude (Queffélec, Recteur,1944, p. 127).[Des] trains hurleurs (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 42).
D. − Au fig., péj. Qui (s')exprime avec outrance. Synon. gueulard (fam.), outré.Christophe ne faisait pas plus de cas de ces drames poétiques que des opéras italiens hurleurs et doucereux, aux vocalises empanachées (Rolland, J.-Chr., Amies, 1910, p. 1159).Un monde nouveau, éclairé avec violence, scintillant, brutal, tout en surface, en vanités, aux tons crus, aux propagandes hurleuses (Morand, Paris-Tombouctou,1929, p. 270).
Prononc. et Orth. : [yʀlœ:ʀ] init. asp., fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. 1878 et 1935. Étymol. et Hist. 1606 hurleur « celui qui hurle » (Crespin, Thresor des trois lang. ds FEW t. 14, p. 14 b); av. 1767 zool. (Buffon, Quadrup., t. XII, p. 130 ds Littré). Dér. de hurler*; suff. -eur2*; cf. le m. fr. hulleur (1350 « crieur public », doc. ds Gdf.), dér. de huller, v. hurler. Fréq. abs. littér. : 54.