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HUPPÉ, -ÉE, adj.
A. − [En parlant d'un oiseau] Qui porte une huppe. Héron, perdrix, poule, roitelet, vanneau huppé(e). Des bandes de tourterelles s'envolaient à mon approche, et les alouettes huppées montaient verticalement dans le ciel comme les fusées d'un feu d'artifice (About, Roi mont.,1857, p. 45).Le miroir bleuâtre frissonna du plongeon des canards huppés de vert, aux becs jaunes et claquant (Barrès, Barbares,1888, p. 70).Il s'exerça à distinguer au milieu des noirs, surtout en grand nombre, le harle huppé de violet toujours à l'affût de poisson (Guèvremont, Survenant,1945, p. 72).
P. anal. [En parlant de qqn, de qqc.] Occiput huppé. Robert de Saint-Loup (...) avait des redressements de sa tête si joyeusement et fièrement huppée sous l'aigrette d'or de ses cheveux un peu déplumés (Proust, Temps retr.,1922, p. 703).O belle plante [l'ananas]! huppée comme un Indien (Jammes, Air du mois de mai ds Nouv. Revue fr., 1erjuill. 1938, p. 122).
B. − [En parlant d'une pers., d'un groupe de pers.] Qui appartient à un haut rang social, qui est distingué; riche. Bourgeois, femme, gens, monde (le/la/des plus) huppé(e/s). Je pensais que les témoins de son fils seraient des gens sans conséquence; elle en a trouvé, ma foi, de plus huppés que les nôtres. Un chef de division et un général! (Becque, Corbeaux,1882, I, 1, p. 60).Elle avait l'œil Caroline pour gafer les mains. C'est vicelard comme tout la cliente, plus c'est huppée mieux c'est voleuse (Céline, Mort à crédit,1936, p. 59).
Rem. Ac. signale ,,qu'on ne l'emploie guère qu'avec le mot plus``; auj. huppé est employé sans comparatif ni superlatif. Des gens huppés.
Emploi subst. Tous me regardaient, moi, la poussière de scélérat, (...) la vedette, le point de mire de ces huppés (Arnoux, Calend. Fl.,1946, p. 224).
P. ext. [En parlant d'un lieu] Cercle, maison, village huppé(e). Tous les magasins un peu huppés sont encadrés extérieurement (...) de tentures en drap noir bordées de blanc et ornées de grandes lettres blanches (Loti, Japoneries,1889, p. 280).La surproduction de cette pseudo-orfèvrerie [le ruolz] (...) lui permet d'apparaître dans les intérieurs les plus bourgeois comme dans les demeures les plus huppées (Grandjean, Orfèvr. xixes., 1962, p. 73).
Prononc. et Orth. : [ype] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Fig. a) ca 1420 « de haute taille » (Le Livre des faicts du mareschal de Boucicaut, II, 22 ds Littré); b) début xves. [date du ms.] « haut placé, notable par la richesse et le rang » (Traicté de Salomon, ms. Genève 165, fo210 rods Gdf. Compl.); 2. 1532 « qui porte une huppe » (F. Rabelais, Pantagruel, éd. V. L. Saulnier, IX bis, 373). Dér. de huppe*; suff. *. Fréq. abs. littér. : 47.