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* Dans l'article "HOUILLE,, subst. fém."
HOUILLE, subst. fém.
A. − Combustible solide résultant de la fossilisation de végétaux au cours des temps géologiques, et qui se présente en gisements. Synon. charbon.Houille grasse, maigre; filon, mine, veine de houille; distillation, extraction de la houille. C'est la houille qui fait bouillonner les chaudières, Rugir les hauts fourneaux tout chargés de matières, Et rouler sur le fer l'impétueux wagon (Barbier, Iambes,1840, p. 241).L'achat d'un sac de houille soulevait de grands problèmes et de véhémentes discussions (Duhamel, Désert Bièvres,1937, p. 243).Les houilles sont utilisées en chauffage, carbonisation et gazéification (Bader-Th.1962) :
Sa galerie bientôt fut en avance sur les autres, il s'y battait contre la houille d'un élan si farouche, qu'on entendait monter du boyau le souffle grondant de sa poitrine... Zola, Germinal,1885, p. 1553.
B. − [P. anal. d'utilisation; en parlant de certaines forces naturelles susceptibles de se transformer en énergie industr.]
1. Houille blanche. Énergie fournie par les chutes d'eau et utilisée dans les centrales hydrauliques pour la production du courant électrique. La houille verte a-t-elle autant d'avenir que la houille blanche? (Giraudoux, Bella,1926, p. 178).
2. Houille bleue. ,,Énergie marine susceptible d'être captée pour des fins industrielles : force des marées, des vagues et des courants`` (Gruss 1952). Une nouvelle source d'énergie électrique est née : la houille bleue, énergie par la mer et plus précisément par les marées (Écho de la Mode,31 juill. 1966, suppl., p. 4).
3. Houille verte. Énergie fournie par le courant des cours d'eau. Supra B 1 Giraudoux, loc. cit.
4. Houille d'or. Énergie solaire. Le soleil? Un colloque sur la « houille d'or » s'est tenu à Paris en juillet dernier (Le Point,17 déc. 1973, p. 70).
REM.
Houillification, subst. fém.Processus de transformation en houille des débris végétaux, au cours des âges géologiques. Lemière ramenait la houillification à une suite de fermentations (E. Schneider, Charbon,1945, p. 275).
Prononc. et Orth. : [uj] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. a) 1510 oille (doc. ds Gdf. Compl.); b) 1590 ouille (G. Coquille, Œuvres, I, 503, ibid., s.v. houillere); 1611 houille (Cotgr.); 2. 1906 houille blanche (L'Illustration, 20 janv. 48d ds Quem. DDL t. 4). Mot de l'a. liégeois hulhes 1278 et 1295 hulhes ou cherbons (Haust, Étymol., p. 161, note 3), d'où le wallon mod. hoye, la houille ayant été découverte en Hesbaye vers 1195 (cf. ibid., p. 160, note 1 et la forme latinisée hullae en 1198 ds Du Cange). Il représente prob. l'a. b. frq. *hukila « tas, monceau, motte », dimin. de *hukk- (cf. le m. néerl. hokke « tas », l'all. Hocke « moyette »), lequel est attesté dans les dial. néerl. sous les formes heukel, eukel « veillote »; cf. FEW t. 16, pp. 258b-259. Fréq. abs. littér. : 217. Fréq. rel. littér. : xixe: a) 84, b) 476; xxes. : a) 551, b) 263.
DÉR.
Houilleur, subst. masc.Ouvrier qui travaille dans une mine de houille. Le milieu de houilleurs flegmatiques où il vivait (Zola, Germinal,1885, p. 1275).[ujoe:ʀ] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1835. 1resattest. fin xives. (J. Froissart, Chroniques, éd. S. Luce et G. Raynaud, t. 9, p. 85), de nouv. 1780 (Morand, L'Art d'exploiter les mines de charbon de terre ds Brunot t. 6, p. 401); de houille, suff. -eur2* cf. a. liég. hulhier « id. » (ca 1260 Pauvres-en-Ile ds Dialectes belgo-romans, t. 7, p. 165). Fréq. abs. littér. : 12.
BBG. Haust (J.). L'Étymol. du fr. houille. Romania. 1936, t. 62, pp. 532-533.