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HOSTIE, subst. fém.
A. −
1. [Dans l'Antiq.] Victime immolée. Hostie vivante (Ac.).
2. P. ext., littér. Victime expiatoire. Je vois à travers les siècles toutes les hosties de l'humanité, toutes les nobles Iphigénie, toutes celles, tous ceux qui se dévouent, toutes les victimes immolées (Barrès, Pitié églises,1914, p. 316) :
1. ... à peine la Révolution s'est nommée que la guerre reprend son essor. Jamais le monde n'avait assisté à de pareilles funérailles. En moins de vingt-cinq ans, dix millions d'hosties humaines sont immolées dans ces luttes de géants. Proudhon, Guerre et paix,1861, p. 65.
B. − LITURG. CATH. Petite rondelle mince de pain azyme que le prêtre consacre pendant la messe. Hostie consacrée; la sainte hostie; recevoir l'hostie; l'élévation de l'hostie. Notre Seigneur Jésus-Christ est réellement dans l'hostie quand le prêtre a prononcé les paroles sacramentales (Ac.).Le prêtre ouvrit le calice; il prit entre ses deux doigts une hostie blanche comme la neige (Chateaubr., Génie, t. 2, 1803, p. 256) :
2. À huit ans, on le mène à la grand-messe, au salut, parmi les grandes personnes qui se prosternent; on lui montre, au milieu des fleurs et des lumières, dans un nuage d'encens et de musique, un bel ostensoir doré : c'est toujours le même bon Dieu, qui est là, dans cette hostie blanche. Martin du G., Thib., Mort père, 1929, p. 1382.
P. métaph. La lune à l'horizon montait, hostie énorme (Hugo, Contempl., t. 3, 1856, p. 357).Le soleil était devenu une hostie rose dans les nuages bleus (La Varende, Cavalier seul,1956, p. 71).
Prononc. et Orth. : [ɔsti]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. xiiies. hoistie liturg. chrét. (Règle de Cîteaux, ms. Dijon, fol. 29 rods Gdf. Compl.); 2. xives. « victime offerte aux dieux » (Bersuire, T. Live, B.N. 20312 ter, 162fol. 2c, ibid.). Empr. au lat.hostia : « victime, victime expiatoire » à l'époque class.; « offrande de son corps (martyre); victime eucharistique, hostie » à l'époque chrét. Cf. au sens 1 la forme a. fr. oiste (xiie-xives. ds Gdf. Compl. et T.-L.) maintenant l'accentuation latine, qui influence encore la forme hoistie. Fréq. abs. littér. : 396. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 378, b) 404; xxes. : a) 1 010, b) 536. Bbg. Gohin 1903, p. 307.