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HOSPICE, subst. masc.
A. − Vieilli. ,,Petite maison religieuse établie pour recevoir les religieux du même ordre qui voyageaient`` (Ac. 1835, 1878).
P. ext. Maison où des religieux donnent l'hospitalité aux pèlerins, aux voyageurs. Nous étions à l'hospice du grand Saint-Bernard, les pieds contre le feu, en compagnie du prieur (Toepffer, Nouv. genev.,1839, p. 443) :
1. ... l'humble hospice qui, si longtemps, fut l'unique refuge du voyageur. Il lui offrait ce qu'il pouvait : un morceau de pain, un peu de soupe chaude et même un lit, lorsqu'il arrivait le soir épuisé de fatigue. Michelet, Chemins Europe,1874, p. 423.
B. − Établissement public ou privé, dont le régime est voisin de celui des hôpitaux, qui accueille les vieillards, les infirmes, les incurables, les enfants abandonnés, orphelins. Un beau jour, le tuilier eut une attaque de paralysie, et je le fis aussitôt placer à l'hospice de Grenoble (Balzac, Méd. camp.,1833, p. 107) :
2. Depuis la loi du 14 juillet 1905, un vieillard qui a des droits à l'assistance obligatoire peut opter entre deux modes de cette assistance, le mode hospice et le mode pension mensuelle à domicile (...). Ceux qui optent pour l'hospice sont ceux qu'une infirmité absolue empêche de travailler et de rester chez eux ou des parents, ce sont des malades. Barrès, Cahiers, t. 9, 1911, p. 179.
3. L'hospice, en effet, ne contenait pas seulement des malades; il comprenait aussi des pauvres, remis à la charité publique, et même des pensionnaires, qui, pour un capital insignifiant, y vivaient chétivement, mais sans souci. Renan, Souv. enf.,1883, p. 18.
En partic. [P. oppos. à hôpital] Les hôpitaux pour les malades, les hospices pour les vieillards et les enfans (Say, Écon. pol.,1832, p. 495).
SYNT. Hospices communaux, militaires, publics; les sœurs de l'hospice; aller, se présenter, rentrer à l'hospice; fonder un hospice; léguer son argent aux hospices; l'hospice des aliénés (vieilli), des enfants trouvés.
Finir à l'hospice. Finir dans la misère. − Et savez-vous ce que cet animal-là a encore trouvé (...)? Eh bien il a fallu qu'il aille finir à l'hospice! (Druon, Gdes fam., t. 2, 1948, p. 255).
P. ext. Maison de retraite. On ne va pas dans un hospice quand on a deux mille roubles de rentes. (...) mais il y a toutes sortes d'hospices et il en est où l'on accueille des généraux. Vous pourriez donc y jouer au whist... (Camus, Possédés,1959, 3epart., 15etabl., p. 1078).
Prononc. et Orth. : [ɔspis]. Att. ds Ac. dep. 1694. Homon. auspice. Étymol. et Hist. 1. 1294 hospise (G. de Montreuil, Mir. de S. Eloi, p. 45 Peigné ds Gdf. : ...moustier ou glise Où il prendroit le nuit hospise), hapax; 2. 1690 « petit couvent bâti ds une ville pour y héberger les religieux de passage » (Fur.); 3. 1770 « établissement où sont reçus les malades, vieillards, incurables et autres deshérités » (Raynal, Hist. philos. et pol. des établissements des Européens ds les deux Indes d'apr. Lar. lang. fr.); cf. ca 1785 (Encyclop. méthod. d'apr. Brunot t. 6, p. 188, note 4). Empr. au lat.hospitium « hospitalité; toit hospitalier, gîte », spéc. en lat. médiév. « gîte, droit de gîte » (865), « hôpital d'un monastère » (av. 1093 ds Nierm.). Fréq. abs. littér. : 445. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 011, b) 539; xxes. : a) 607, b) 374.