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HONNIR, verbe trans.
Littér., vieilli. Désigner quelqu'un, quelque chose comme méprisable et condamnable en tant que transgressant une norme éthique ou une convenance ou s'y opposant. Anton. honorer, louer, priser.Honnir la facilité. Il est honni partout (Ac. 1798-1878). Vous voulez donc donner gain de cause aux libéraux, à ces jésuites de Robespierre qui s'efforcent de honnir la noblesse (Balzac, Langeais,1834, p. 328).On attendait M. Jeufroy pour fixer ensemble la date du mariage, qui aurait lieu à la mairie bien avant de se faire à l'église, afin de montrer que l'on honnissait le mariage civil (Flaub., Bouvard, t. 2, 1880, p. 146) :
Je me rappelle qu'à Guermantes je m'étais fait honnir de ma belle-mère parce que j'avais dit de descendre du grenier tous les splendides meubles Empire... Proust, Guermantes 2,1921, p. 517.
Rem. Aux premières pers. du prés. de l'ind. l'emploi de ce verbe est performatif. Ce que tu appelles l'haleine de la ville corrompt souvent, je l'avoue, corps et âme (...). Je honnis cet appétit de luxe et de plaisir, ce besoin effréné d'argent où sombrent les consciences (Pesquidoux, Livre raison, 1932, p. 225).
Emploi pronom. réfl. Tu ne dois pas désespérer, ni te honnir. Ton chagrin, aujourd'hui, t'égare (La Varende, Man' d'Arc,1939, p. 383).
Prononc. et Orth. : [ɔni:ʀ] init. asp., (il) honnit [ɔni]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. a) Ca 1100 hunir « couvrir de honte publiquement, déshonorer » (Roland, éd. J. Bédier, 631 et 969); b) 1269-78 honi part. passé (J. de Meung, Rose, éd. F. Lecoy, 10440). De l'a. b. frq. *haunjan « railler, insulter » (de même racine que honte*) que l'on peut restituer d'apr. le got. haunjan « humilier, abaisser » (dér. de hauns « bas »), l'a. h. all. hônen, le m. néerl. honen « déshonorer; débaucher; corrompre » et l'all. höhnen « railler, bafouer ». Fréq. abs. littér. : 40. Bbg. Walt. 1885, p. 79.