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HILARE, adj.
Parfois péj.
A. −
1. [En parlant d'une pers.] Qui est dans un état de douce gaieté, d'euphorie. Synon. joyeux, rieur, rigolard (fam.); anton. morose, renfrogné, triste.Du courage, pauvre vieux, va-t-en voir Monseigneur qui ne me paraît pas de son côté bien hilare, mais ses embêtements sont des facéties à côté des tiens (Flaub., Corresp.,1862, p. 293).Il était béat et hilare devant le film, qui était, je le reconnais, particulièrement stupide (Montherl., Fils personne,1943, III, 3, p. 327).Des postillons hilares, gueulards et généralement entre deux vins (P. Rousseau, Hist. techn. et invent.,1967, p. 254) :
Certains individus sont d'une manière permanente hilares ou mélancoliques, d'autres irritables et coléreux, d'autres timides et craintifs. Il n'est pas besoin d'occasions particulières pour les réjouir ou les attrister, les fâcher ou les intimider. J. Vuillemin, Essai signif. mort,1949, p. 107.
Emploi subst. L'hilare rit dans les catastrophes, et le coléreux explose dans le calme (J. Vuillemin, Essai signif. mort,1949p. 107).
2. P. méton. [En parlant des traits du visage ou d'une attitude] Qui traduit cet état. Synon. épanoui, radieux, réjoui; anton. maussade, renfrogné.La tête hilare d'un petit Japonais, à la grosse figure caricaturale de ces jeunes filles que sculptent les ivoiriers japonais (Goncourt, Journal,1878, p. 1267).Je marche au milieu de gens à l'air hilare et naïf (Claudel, Connaiss. Est,1907, p. 33).Leurs bouches se fendent en plaies hilares (Sartre, Mort ds âme,1949, p. 203).
B. − Au fig., littér. [En parlant d'un inanimé] Comique plein d'entrain, d'euphorie. De toute la musique prétendument hilare, ce n'est guère que les facéties orchestrales qui nous réjouissent (Willy, Notes sans portées,1896, p. 102).Il n'aime pas trop non plus le mot de victoire, énorme, hilare, et qui finit dans un bâillement (Bernanos, M. Ouine,1943, p. 1420).
Prononc. et Orth. : [ila:ʀ]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. [xiiies. hylaire (s. réf. ds Dauzat, peut-être d'apr. le Mystère de la Passion cité ds Gdf., et dont la date réelle est 1486, J. Michel, Mystère de la Passion, éd. O. Jodogne, 12189)]; 1360-70 islaire (Baudoin de Sebourc, XII, 601 ds T.-L., s.v. ilaire); 1519 hilare (Prem. vol. des exp. des Ep. et Ev. de Kar., fo3 vods Gdf.) rare av. le xixes.; 1837 (Dumas père, Caligula, p. 14). Empr. au lat.hilaris (d'abord hilarus, empr. au gr. ι ̔ λ α ρ ο ́ ς), « gai, joyeux ». Fréq. abs. littér. : 58.