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HÉBRAÏSER, verbe
A. − Emploi intrans.
1. S'adonner à l'étude de la langue hébraïque, des textes sacrés hébreux; parler hébreu :
− J'ai eu un plaisir extrême à lui faire lire le psaume XLVIII dans l'édition de Buxtorf (...). − Veut-elle donc hébraïser? dis-je à mon oncle Tom. − Non, bien que je l'y aie engagée de tout mon espoir. Il s'agit d'un pauvre vieillard qui s'en va mourant. Elle venait m'emprunter une Bible hébraïque pour lui faire quelque lecture pieuse. Toepffer, Nouv. genev.,1839, p. 148.
2. Utiliser des tournures, des expressions propres à l'hébreu; adopter la manière de vivre, la culture hébraïque. (Dict. xixeet xxes.).
B. − Emploi trans.
1. Hébraïser qqn.Lui enseigner la langue hébraïque (infra rem. 2 a).
2. Hébraïser qqc.Lui conférer un caractère hébraïque (infra rem. 2b). (Dict. xxes.).
REM. 1.
Hébraïsation, subst. fém.Action, fait d'hébraïser. On assiste (...) à ce double phénomène : polonisation sincère, ou, à un degré égal, hébraïsation et sionisation des jeunes générations juives (Arts et litt.,1936, p. 52-1).
2.
Hébraïsé, -ée, part. passé adj.a) [Correspond à B 1] Qui a acquis la connaissance de l'hébreu. Totalement hébraïsés (...) ils [les jeunes] sont bien loin de parler la langue de la Bible (...). Cela donne un idiome un peu primitif, mais très expressif (...) l'« israélien » (M. Catane, Les Juifs dans le Monde, Paris, A. Michel, 1962, p. 281).b) [Correspond à B 2] Qui a acquis un caractère hébraïque. Nombre d'Israéliens (...) ont troqué leur patronyme d'origine − surtout quand sa consonance était incompatible avec la phonétique de l'hébreu − contre un nom hébraïsé (M. Catane, Qui est Juif? Paris, R. Laffont, 1972, p. 70).
Prononc. : [ebʀaize], (il) hébraïse [ebʀai:z]. Étymol. et Hist. 1. a) [1586 hébraïsant « qui s'adonne à l'étude de l'hébreu » (s. réf. ds Bl.-W.1)] 1699 part. prés. subst. (Vigneul-Marville, Mélanges d'hist., t. I, p. 238 ds DG : Doctes hebraïsans); 1834 intrans. « étudier l'hébreu » (Boiste); b) 1752 intrans. « employer des tournures propres à l'hébreu » (Trév.); c) av. 1873 trans. « donner un caractère hébraïque à » (Renan, s. réf. ds Lar. 19e: le chaldéen biblique serait un dialecte araméen légèrement hébraïsé); 2. a) 1756 part. prés. adj. chrétiens hébraïsans « premiers chrétiens, juifs convertis restés attachés aux préceptes de l'A.T. » (Encyclop. t. 6, p. 115a, s.v. Evangile); av. 1784 part. prés. subst. « observateur trop scrupuleux des préceptes de l'Evangile » (Diderot ds Gramm.); b) 1776 intrans. « adopter les opinions, les dogmes ou la culture hébraïques » (Voltaire, La Bible enfin expliquée, p. 177). Empr. au gr. tardif ε ̔ β ρ α ι ́ ζ ω « parler la langue hébraïque; être de la secte ou du parti des Hébreux ». Bbg. Quem. DDL t. 4.