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HARICOTER, verbe trans.
A. − ,,Travailler et en particulier labourer avec de médiocres chevaux, des haridelles`` (Fén. 1970).
B. − Harceler, importuner. Quant au vieux Amand, je lui écrirai aussi et je l'appellerai si bien « cosmoplane », je le haricoterai tellement qu'il sera bien obligé de m'émaner une réponse (Flaub., Corresp.,1835, p. 18).
C. − Spéculer petitement en affaires ou au jeu. Ils allaient haricotant les restes du Grand-I-Vert, ceux des châteaux (Balzac, Paysans,1844, p. 50).
Prononc. : [aʀikɔte] init. aspirée. Étymol. et Hist. 1. 1769 « cultiver péniblement une mauvaise terre » (Mirabeau, Les Economiques, 223 ds Brunot t. 6, p. 237); 2. 1835 « importuner quelqu'un » (Flaub., loc. cit.); 3. 1840 « spéculer en petit sur des affaires de toute nature, et sans importance; agir en affaires d'une manière étroite et mesquine » (Ac. Compl. 1842). Mot d'orig. dial., très vivant notamment en Normandie et en Picardie, qui résulte d'un croisement entre l'anc. verbe herier « harceler, tourmenter » (fin xives., J. Froissart, Chroniques, éd. S. Luce, I, 134), lequel est issu de l'angl. herien « ravager, saccager (av.1121 ds MED); tourmenter (ca 1300, ibid.) », remontant à l'a. b. frq. hariôn (v. haricot), et les mots issus de l'a. b. frq. *kot « cabane », tels que *cote « misérable cabane servant à abriter les animaux », cotier terme de féod. « relatif à un héritage chargé d'une redevance roturière » (v. coterie) cf. FEW t. 16, p. 167b-168a. 2 sans doute p. anal. avec le petit paysan qui travaille beaucoup pour un maigre bénéfice. Ce sens est peut-être attesté dès la fin du xviiies. où le mot apparaît sous la forme se harticoter (ca 1780, Journal historique, III, 54 ds Gohin, p. 349) qui s'explique sans doute par l'infl. d'asticoter*. Bbg. Guiraud (P.). Pier, arg. Cah. Lexicol. 1968, t. 12, p. 89. - Sain. Arg. 1972 [1907], p. 174.